dimanche 15 janvier 2012

Le petit supplément de la mère Denis du dimanche, n° 10




Non, le petit supplément n'est pas décédé, il était juste endormi. Assez profondément.

Je me retrouve, en ce début d'année, dans la situation finalement assez rare d'être entre deux traductions (plus précisément, entre le tome 3 et le tome 4 des aventures de Mlle Tarabotti) et de n'avoir à travailler que sur l'Empire du sommeil, la suite de la Saison des singes.
Et ça avance. Ça n'avance jamais aussi vite que je voudrais que ça avance, parce que je suis une impatiente qui doute : je voudrais que ça soit fini, mais je peux passer une journée entière à trouver autre chose à faire pour n'écrire que le soir.
D'où le bistrot.
Le bistrot ne sert pas à faire l'auteur qui écrit au bistrot, le bistrot sert à ne pas être dans son bureau où j'ai été pendant des heures et des heures et qui est donc saturé d'ondes pas nécessairement bonnes (pas que je crois aux ondes, mais vous voyez ce que je veux dire). Le bistrot sert à ne pas avoir internet et, quand on lève le nez (je lève tout le temps le nez), à regarder les couples de retraités ou de touristes anglais qui boivent un café, ou la petite famille qui s'y rencontre toutes les semaines ou presque, ou les jolies jeunes filles qui sont en terrasse (un 14 janvier !).
Le bistrot est bien plus efficace que n'importe quel bidule qui m'empêche de me connecter parce que le bistrot est une bulle de détente, genre je me fais croire que je ne travaille pas, alors qu'en fait, si.

L'Empire, dans sa deuxième moitié, se déroulant en partie dans l'espaaaace, j'ai mis ceci comme économiseur d'écran pour avoir de belles images sous les yeux quand je ne suis pas au bistrot. (Ah oui, j'écris mon premier jet à la main, et je tape  ensuite : le fait de retaper donne un premier recul sur le texte et une première réécriture. C'est un système qui me convient depuis des années.)

Ayant écrit une nouvelle hyper-courte (5700 signes) pour la première fois depuis des années, je l'ai traduite en anglais aussitôt.
Braves gens qui vous demandez pourquoi les anglophones produisent autant de bons textes dans les genres qui nous intéressent, allez voir Duotrope. C'est un site qui recense les marchés pour textes de fiction et poésie. On peut y rechercher un magazine ou une revue ou envoyer des textes selon un certain nombre de critères, comme le type de paiement, le genre, le sous-genre, le style, etc. En gardant toujours le critère "pro-payment", et si je ne classe pas le texte en question dans "expérimental" (ce qu'il est probablement, mais "expérimental", dans nos contextes, ça peut s'étendre à de drôles de choses ), j'obtiens entre 3 et 45 marchés potentiels.

Sinon, de temps en temps, je me demande qui est le type, ou la nana, qui a décidé que le petit bonhomme qui construit les maisons dans Cityville donnerait huit coups de marteau, et pas six, ou neuf. Parce que, c'est quand même étrange et mystérieux, non, comme boulot.

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