tag:blogger.com,1999:blog-83267577532596064332024-03-14T10:13:49.016+01:00En direct (ou presque)Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.comBlogger172125tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-6637111477679737312019-04-04T12:55:00.002+02:002019-04-04T12:59:53.633+02:00Des news ! <div style="text-align: justify;">
Bonjour à tous !</div>
<div style="text-align: justify;">
Quelques nouvelles qui dessinent la suite de l'année.
Comme vous l'avez peut-être déjà vu, Haute-École est désormais disponible chez l'Atalante Poche. Chose qui me satisfait énormément, car c'est en poche que j'ai connu et découvert la SF.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.l-atalante.com/uploads/couvertures/hauteecole.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="425" height="320" src="https://www.l-atalante.com/uploads/couvertures/hauteecole.jpg" width="194" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Côté traductions, eh bien, c'est un peu la saison sèche. Rien de prévu pour le moment. Ce serait catastrophique sur le plan financier si je n'étais pas l'heureuse bénéficiaire d'une bourse du CNL qui va me permettre de bosser sur Sans Port d'attache, roman pour lequel je viens de signer le contrat, toujours chez L'Atalante.
Signé aussi mais prévu pour la fin de l'année, la réédition au sein des Saisons de l'Étrange, émanation des Moutons Électriques, de L'invité de Verre, roman cognaçais où rodent d'étranges créatures. La couv est superbe, je l'ai relu et corrigé, il manque juste une dernière couche de vernis.
</div>
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<a href="https://d2homsd77vx6d2.cloudfront.net/cache/8/9/896cda56f0a2c51b0f0620f2c6705f17.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" height="180" src="https://d2homsd77vx6d2.cloudfront.net/cache/8/9/896cda56f0a2c51b0f0620f2c6705f17.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout ça est plus que pas mal et rien moins qu'immensément satisfaisant - et le sera encore plus si deux ou trois d'entre vous cliquez sur le bouton ko-fi qui se trouve en haut à droite la droite de cet article, histoire de m'encourager à bloguer plus. </div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-61911953515422409182019-03-10T18:34:00.005+01:002019-03-10T18:36:33.092+01:00Un peu de cinéma<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; text-align: justify;">Je me souviens d'une époque hélas bien lointaine où Roland et moi essayons de donner une culture cinématographique à Natacha en regardant des "classiques". Il semblerait que la partie "on regarde en vo" ait marché, car après avoir râlé quand elle était "petite", genre entre dix et quatorze ans si ma mémoire est bonne, elle a adopté le truc. Par contre, les tentatives de lui faire regarder des westerns se sont essentiellement soldées par un "j'aime pas les westerns"… </span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="text-align: justify;"><br /></span>
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Et c'est là qu'il faut bien que je reconnaisse une chose : je ne suis pas si fan que ça du western en tant que genre. J'aime certains westerns, essentiellement deux : <i>Mon nom est personne</i> et <i>L'homme qui tua Liberty Valance</i>, le dernier parce que je l'ai revu récemment, mon souvenir d'un ciné club, du temps où il y avait un ciné club le vendredi soir à la télé, étant tout de même bien vague. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/363ZAmQEA84" width="560"></iframe></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Il se trouve que ni l'un ni l'autre ne sont de "vrais" westerns. <i>Liberty Valance</i> est un film sur la construction de la démocratie aux États-Unis, et une réflexion sur la construction de la réalité "This is the west, sir, when the legend becomes fact, print the legend." </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><i>Mon nom est personne</i> est un méta-western, une semi-parodie dont on ne sait trop si elle essaie d'insuffler de la vie dans un genre moribond où tout simplement de célébrer ce qu'il a de meilleur et de plus désespéré : ses tentatives maintes fois répétées de transformer en légende une histoire qui ne fut probablement, comme toute l'histoire de l'invasion du continent nord américain par les colons européens, qu'une longue suite de déprédations, de tueries diverses et d'échecs (si vous ne voyez pas de quoi je parle, allez voir du côté de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_Donner" target="_blank">Donner party </a>, ou <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Piste_des_Larmes" target="_blank">piste des larmes</a>, ou… )</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Tout ça pour dire que j'ai regardé The ballad of Buster Scrubs, des frères Cohen sur Netflix, après conseil de gens de goût sur lerézosocialqu'ilnefautpasnommer.</span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Ce n'est pas que je n'ai pas aimé (j'ai trouvé que c'était un peu long mais j'ai regardé jusqu'à la fin) mais je reste dubitative quand à ce qu'ils ont vraiment voulu faire. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Nous avons donc un "film à sketches", dénomination idiote parce qu'en français le "sketch" suggère un truc rigolo, ce qui n'est pas du tout le cas. Considérons donc que nous avons une série d'histoires (de nouvelles, en fait) se déroulant dans l'ouest. La question étant, quel ouest ? La vérité de l'ouest, seuls ceux qui en ont vécu les différentes étapes l'ont vraiment sue, les autres n'ont que reconstructions et légendes — c'est le cas pour toutes les aventures humaines, mais c'est particulièrement le cas pour cette partie-là, grâce à la capacité des USA à transformer leur culture en moyen de conquête du reste du monde. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Donc, ça se compose de six histoires, complètes, avec un milieu, un début et une fin, et c'est vraiment, vraiment agréable, quand on aime les bonnes histoires, ce qui est mon cas. <span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">D'ailleurs, je suis d'accord avec les frères Cohen : </span></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; color: #222222;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; color: #222222;">« Ce que je ne comprends pas avec les séries, et je crois c'est que c'est difficile pour nous deux, c'est que les films ont un début, un milieu et une fin. Mais les histoires ouvertes ont un début, un milieu et ensuite ils s'épuisent jusqu'à la mort. Ils n'ont pas vraiment de fin. Et réfléchir comme ça dans le contexte d'une histoire est très étrange comparé à la façon dont nous imaginons les choses. »</span></span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; color: #222222; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #222222;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Six vraies histoires, donc : </span></span><br />
<span style="background-color: white; color: #222222;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #222222;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">La Ballade de Buster Scruggs :</span></span><br />
<span style="background-color: white; color: #222222;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Un cowboy tout de blanc vêtu, l'air un peu niais, arrive en chantant dans un saloon, prend part à une partie de poker et se révèle être le tireur le plus rapide de l'ouest, jusqu'au moment où arrive un autre cow-boy, tout en noir, qui le bat en duel, et l'on voit le fantôme du cow-boy s'élever en chantant dans le ciel. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Dès le début, en fait, on ne sait pas où on est : dans l'ouest mythique, c'est sûr, le saloon est parfait, l'image est parfaite d'un bout à l'autre du film, évidemment, le costume de Buster totalement parodique tout comme sa capacité à tirer sur les cinq doigts d'un adversaire. Il perd à la fin mais il s'en va en chantant et en conservant sa dignité, ce qui est fort plaisant. </span></span><br />
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Près d'Algodones :</span></span><br />
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"> Un cowboy tente de braquer une banque, rate son coup parce que l'employé était préparé (installation sortie droit d'un Bugs Bunny, mais en réaliste), il finit la corde au cou, est sauvé par l'arrivée d'indiens qui massacrent tout le monde mais le laissent sur son cheval avec sa corde. Arrive un cowboy et son troupeau qui le sauve. Hélas, c'était un voleur de bétail : le cowboy est a nouveau pris, se retrouve la corde au cou avec d'autres malheureux, voit une jolie fille dans l'assistance. Noir. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Oui. Alors bon, ça, c'est vraiment le truc sans intérêt, à mon sens. Les gens sont cons et méchants, la vie est nulle et absurde et on meurt bêtement. What's new ? </span></span><br />
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Ticket Repas (Meal ticket) :</span></span><br />
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"> Un cirque ambulant va de ville en ville. Le propriétaire n'a qu'un numéro : un homme sans bras ni jambes qui récite de magnifiques extraits de monuments de la littérature. Le public est composé de malheureux traîne-misères de l'ouest. L'impresario et le récitant ne se parlent jamais. Un jour, l'impresario croise un autre cirque : une poule savante attire un public nombreux. Il achète la poule. Il passe près d'un très profond ravin où coule un fleuve. Il continue, la poule est la seule occupante de la carriole. </span></span><br />
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Alors, comment dire… Oui, c'est très bien fichu. On est ému par ces malheureux errants de coin paumé et glacial en autre coin paumé sous la flotte, et par la magie de ce type qui dit magnifiquement des bribes de forts beaux textes rendus encore plus beaux par le contexte minable dans lequel ils sont prononcés. MAIS. Quelque chose me chatouillait à la fin, et pas juste parce que je ne suis pas fan des fins sinistres (ce con de propriétaire de cirque, il a perdu son récitant, et il a une poule qui doit être aussi mathématicienne que moi…) mais parce que ça passe juste pas le Fries Test, qui est l'équivalent du Bechdel Test pour les personnages handicapés. </span></span><br />
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #222222; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Ça dit (traduit un peu à la truelle, on est dimanche) : </span></span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #222222; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white;">"</span></span><span style="background-color: white;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Does a work have more than one disabled character? Do the disabled characters have their own narrative purpose other than the education and profit of a nondisabled character? Is the character’s disability not eradicated either by curing or killing?"</span></span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">L'oeuvre contient-elle plus d'un personnage handicapé ? Les personnages handicapés ont-ils leur propre but narratif, autre que l'éducation et le profit d'un personnage valide ? Le handicap du personnage n'est-il pas éradiqué, que ce soit en le guérissant ou en le tuant ?</span><span style="color: #666666;"> </span></span><br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: #666666; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: , , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Voilà. Le merveilleux récitant de Shelley, il n'est là que pour transporter l'histoire sur le terrain du grotesque poétique. Pour être un tronc qui parle et que personne n'entend, vu les réactions de son maigre public de pauvres bougres. C'est comme dans la Castafiore, ce Tintin ou personne n'écoute personne, sauf qu'on est dans cet ouest parfaitement reconstitué et photographié. Et donc, à la fin, personne n'a rien appris, ni gagné, ni rien, y compris le spectateur, qu'on a finalement manipulé avec art, certes, mais pour pas grand chose. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: , , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;">Gorge dorée (All gold canyon) : </span></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: , , serif;"><span style="background-color: white;">Un prospecteur (Tom Waits, rien que ça) arrive dans une vallée à l'herbe grasse et parfaite, au ciel d'un bleu pur, et où comme il se doit coule une rivière. Il cherche de l'or méthodiquement, fouille les arbres pour y trouver des œufs mais est vu par la mère grand-duc et en remet trois sur quatre dans le nid, finit par trouver de l'or, et au moment où il récupère les grosses pépites, est abattu par un nouvel arrivant. Qui s'assied au bord du trou et fume une clope pendant que le sang s'étale dans le dos du vieux prospecteur. Le timing est absolument parfait, car on le croit vraiment mort quand il se relève et zigouille le jeune con. Bien que blessé gravement, il parvient à s'en sortir et quitte la vallée après avoir récupéré l'or et enterré le jeune crétin dans le trou. </span></span><span style="font-family: lemonde-journal-1, lemonde-journal-2, serif;"><span style="background-color: white;">Bon, c'est sans doute mon préféré. Ces images d'une nature parfaite, généreuse et immense, c'est tout à fait ce que j'ai pu ressentir les deux fois où je suis allée aux États-Unis. Et il a beau être un dur à cuire, notre orpailleur est sympa, il ne prend que ce dont il a besoin à la nature (les œufs de hibou). Sauf que bon, une fois les voiles de la photographie des Cohen levés, je me suis rappelée que <a href="https://www.nps.gov/klgo/learn/historyculture/tonofgoods.htm" target="_blank">la ruée vers l'or</a>, c'était plutôt ça </span></span><span style="font-family: lemonde-journal-1, lemonde-journal-2, serif;"><span style="background-color: white;">:</span></span></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><img alt="People sit among piles of bags and boxes and tents" height="192" src="https://www.nps.gov/klgo/learn/historyculture/images/KLGO55746a_Dyea_Waterfront_1897.jpg?maxwidth=1200&maxheight=1200&autorotate=false" width="320" /></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Oh, et presque sans chercher, je tombe sur <a href="https://www.nps.gov/klgo/learn/historyculture/tonofgoods.htm" target="_blank">un merveilleux article</a> qui vous explique comment certains sites d'orpaillage ou mines sont en fait encore contaminés par le mercure . Y'a des chiffres sur les pourcentages de mercure utilisé par rapport à l'or récupéré, des cartes des sites et la liste des dangers potentiels. Quoi, c'est pas poétique ? <img alt="Schematic showing Schematic diagram" height="400" src="https://pubs.usgs.gov/fs/2005/3014/figures/fig08_3241_opt.jpg" width="312" /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Et il me reste deux sketches. Zut. Non, pas ce soir, il faut que je recopie quelque chose avant d'être incapable de me relire. Demain, peut-être, si vous êtes sages. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="background-color: white; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #222222; font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-9217906030577506032019-03-01T18:29:00.001+01:002019-03-01T19:29:48.038+01:00Outils, artisan, etc.<div style="text-align: justify;">
Oui, bon, je sais, j'avais dit "tous les jours" et évidemment ça n'est pas "tous les jours", la faute au dimanche consacré à un stage de théâtre d'improvisation (il faisait beau, tout le monde avait la pêche ou presque, j'ai appris des trucs) qui a brisé mon élan, j'ai passé la semaine à bosser sur Sans but ni fin, en mode "semi synopsis" : j'écris ce que je vois pour la suite (déjà définie dans ses grandes lignes), je "rédige", je re-synopsise, il finit par arriver des moments où ça décolle et ça ne demande plus de s'obliger à réfléchir. Dans l'idéal. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et oui, donc, il m'est si rarement arrivé de ne faire qu'écrire que je considère la plupart du temps que je ne n'ai pas d' "habitudes" et surtout pas de rituels, les rituels c'est pour les religions et les publicités de produits de beauté, au cas où vous n'auriez pas remarqué, pour faire croire aux femmes qu'elles accomplissent un geste sacré quand elles se tartinent de crème à mille euros le dé à coudre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai donc des habitudes à court terme, des stylos et des carnets et des cahiers que j'utilise un jour, une semaine, un mois, un an, ça dépend.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis je me suis rendu compte qu'au milieu de tout ça, il y avait tout de même un invariant : les porte-mines en plastique de couleur du Novotel de Nantes. Oui, celui des Utopiales, je sais que ça fait "je me la pète au Novotel depuis les débuts du festival", mais prenez bien en compte que j'ai aussi l'âge qui va avec. Donc, dans les chambres du Novotel, il y a les trucs habituels, le sèche-cheveux, la bouilloire, le shampoing, la télé, et un de ces porte-mines, que je récupère toujours, au point qu'il y en a une demi-douzaine éparpillés chez moi. (Jamais la même couleur. Voilà qu'à présent je me demande qui régit et détermine le choix des couleurs de porte-mine dans les chambres.)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'aime écrire au crayon. C'est doux et ça glisse, et si la mine est petite, ce qui est le cas avec un porte-mine, ça donne une écriture assez précise et lisible même pour quelqu'un qui cherche désespérément, depuis toujours, à écrire aussi vite qu'elle pense. (On peut pas, c'est épuisant, et les gens se plaignent de ne pas pouvoir vous lire, comme si on le faisait exprès, comme si on n'était pas engagé dans une course éternelle contre le temps et les stylos et les doigts qui n'écrivent pas assez vite et ont des crampes.). Ah, et ils sont très fins, je pense que ça joue dans le fait que je trouve agréable d'écrire avec. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Donc, voilà, des porte-mines en plastique de couleur, jetables, pas écolos du tout, sauf que je ne les jette pas, et qui s'accumulent, avec ça, tu peux fabriquer des vaisseaux spatiaux, t'imagines un peu le trip ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-38040468059393507002019-02-23T21:32:00.004+01:002019-02-23T21:32:46.138+01:00<div style="text-align: justify;">
Et donc, les porte-mine en plastique. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ou pas. </div>
<div style="text-align: justify;">
Parce que maintenant que j'ai fait la photo avec les zoulies couleurs de bonbons et les lignes horizontales noires, est-il vraiment important que je disserte sur des stylos ? Hein ? Sérieusement ? </div>
<div style="text-align: justify;">
Oui mais tu as dis que tu bloguerais tous les jours donc bloguer il faut, et comme tu n'as ni l'idée, ni la doc pour faire sérieux et étoffé, ben il va falloir faire futile et impressionniste, et surtout pas trop long. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout à l'heure, je suis allée faire quelques courses, et j'ai eu droit à une série de ces petits non événements bizarres que l'on devrait pouvoir transformer en anecdotes de l'air du temps, lorsqu'on est un Auteur Véritable. De la littérature générale, quoi. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je vais flâner au magasin de vêtements en face du supermarché, pour rien, vu que c'est le genre qui n'a pas ma taille, et je tombe sur ce panonceau. <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.15752-0/p480x480/52688655_635566143568701_1956787499489558528_n.jpg?_nc_cat=104&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=cb23f91ae8e2c60246a7575d056d3a5f&oe=5CEE8BC7" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="480" height="320" src="https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.15752-0/p480x480/52688655_635566143568701_1956787499489558528_n.jpg?_nc_cat=104&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=cb23f91ae8e2c60246a7575d056d3a5f&oe=5CEE8BC7" width="240" /></a></div>
Et là, en dehors du fait que ce type de jean incarne la mochitude absolue, je m'interroge : depuis quand évoque-t-il les années 90 et pas les années 80 ? Et en termes de temps, pour une gamine de mettons 15 ans, ça correspond à quoi, dans mon référent, les années 90. J'avais 15 ans en 78, donc, à la louche, les années 90 c'est il y a vingt ans, donc pour la gamine, c'est comme 1943 pour moi. Ouille. </div>
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Me dirigeant vers le fond du magasin, je vois arriver un de ces bolides braillants comme on en croise souvent quand on fait ses courses. Brun et souriant. Bon, il devait avoir quatre ou cinq ans, avait un père qui parlait une langue que je n'ai pas réussi à identifier (pays de l'Est ?), et une fois disparu dans la direction opposée, je ne l'ai plus entendu. </div>
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Sauvée. </div>
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Quelques minutes plus tard, entre le rayon des légumes et celui des jus de fruits, le papa du bolide a montré une petite bouteille d'eau au vendeur qui remplissait un rayon, qui lui a donné le prix de la bouteille. 30 centimes. </div>
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Pas longtemps après, je passe à la caisse, le monsieur grand long et mince tend la bouteille à la caissière, qui la fait lire par le lecteur : 30 centimes. Mais le type ne l'a pas prise, il est ressorti sans avoir rien acheté avec son gamin et je suis restée là à mettre mes bananes et mon lait dans mon sac, et à me dire "mais tu pouvais pas penser à les lui donner, les trente centimes !!!!". </div>
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Quelques minutes encore plus tard, à la pharmacie, où il est impossible (dieu sait pourquoi) d'avoir des boîtes de 28 comprimés d'oméprazole, devant moi, une dame accompagnée d'un très joli lévrier, poil court et brun doré, haut sur pattes, un long museau fin et promeneur, avec un collier en cuir assez large pour un fort beau motif, quelque chose qui me rappelle William Morris. </div>
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Et pour finir, quelques dizaines de mètres plus loin, je regarde la vitrine du magasin de déco, un type arrive en sens inverse et me dit "entrez madame, j'arrive tout de suite, je vais faire une sieste". Et il me tapote l'épaule, légèrement, et continue, et répète la même chose à la dame âgée à côté de moi, avec qui j'échange un regard du style "il n'est pas très bien, le monsieur".<br />
<br />
Et les stylos ? Euh, comment dire, je viens de passer à peu près trois quart d'heures à transférer une malheureuse photo de mon portable naze à mon ordi, je suis désolée, lecteur que j'aime, mais il est tard, j'ai préparé un dessert pour mon stage de théâtre demain, et je n'ai pas mangé. </div>
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Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-37469542859756043702019-02-22T19:42:00.001+01:002019-02-22T19:45:33.266+01:00Ce qui doit être nommé. <div style="text-align: justify;">
Je ne sais pas comment procèdent mes confrères pour inventer les (nombreux) néologismes que l'on rencontre dans tout ouvrage de science-fiction qui se respecte, mais je sais que je peux écrire 100 000 signes de texte alors qu'il me manque des noms de personnages, d'objets, de vaisseaux spatiaux et autres.<br />
Bon, en général des personnages secondaires, les personnages principaux ayant la bonté de se présenter à moi pourvus d'un patronyme, ce qui m'arrange tout de même bien. Sinon, hé bien, je fais ça "à l'oreille", en tentant de donner des consonnances semblables aux noms d'extraterrestres de la même planète (oui, c'est pas réaliste, mais ça facilite la lecture, et ça donne une ambiance, un ton.) Quand j'ai deux ou trois mots, je dérive de nouveaux mots à partir de ceux-là. Quand je suis vraiment coincée, je fouine le net ou je tape des mots existants sur un clavier querty, ou, dernier truc en date, en décalant mes mains sur mon clavier azerty, ça donne des résultats assez amusants.<br />
Un jour, une lectrice m'a fait <i>très</i> plaisir en me disant qu'elle avait adoré les noms dans Haute-École parce qu'ils ne ressemblaient pas à ceux des livres traduits de l'anglais.<br />
Je ne me suis jamais lancée dans la création d'un vocabulaire ou d'une grammaire complète, ça ne m'attire pas spécialement, je soupçonne que ça me prendrait un temps fou que j'ai à peine pour <i>écrire l'histoire,</i> donc peut-être un jour, dans une autre vie.<i> </i>Bref, ces deux derniers jours, j'ai nommé des vaisseaux, deux alphabets, un moyen de communication que l'on aurait pu aisément confondre avec un smartphone (quelle horreur) mais dont des personnages ont besoin, un alcool fort et des extraterrestres qui pour le moment ne font que de la figuration, en attendant mieux. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8FyoqQatU6ZLtGjCHbLjwEaY7tBQplzQ1Huo8H-l4sutWluwbNf5cPeSVBHgnrcQ2EQBfNQPPrd63fIsebShQm-YMOo2tYnqb6NI5f3QCb_A25r86NWLnqO3pCqGkg7aLX6S7IcpcfFI/s1600/IMG_1833.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8FyoqQatU6ZLtGjCHbLjwEaY7tBQplzQ1Huo8H-l4sutWluwbNf5cPeSVBHgnrcQ2EQBfNQPPrd63fIsebShQm-YMOo2tYnqb6NI5f3QCb_A25r86NWLnqO3pCqGkg7aLX6S7IcpcfFI/s320/IMG_1833.JPG" width="320" /></a></div>
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Et je me rends compte que je voulais parler de ces stylos, mais que je n'aurai pas le temps, car j'ai du poulet, du lait de coco et de l'ananas à transformer en dîner. </div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-19152016329411710692019-02-21T11:40:00.002+01:002019-02-21T11:47:00.097+01:00Les ailes du désir<div style="text-align: justify;">
Donc, j'ai un creux de trad, un mois sans rien et des corrections qui m'arriveront mi-mars, parce qu'un éditeur a repoussé celle qui était prévue et parce que j'aurais dû me secouer un peu plus pour en trouver une autre mais, devinez quoi, je préfère écrire, même si je déteste profondément ne pas savoir où je vais question finances. Il faut croire qu'une partie non négligeable de mon subconscient a décidé qu'il s'en foutait, le crétin. </div>
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Je vais donc tenter quelque chose que je n'ai jamais fait parce que je n'y arrive pas quand je traduis. J'aime traduire, ne nous méprenons pas, mais il faut bien dire une chose : ça me bouffe une énergie de dingue. Donc, je vais tenter d'écrire un billet par jour jusqu'à ce que je reçoive mes corrections. Attache ta ceinture, lecteur, nous commençons très haut dans le ciel. </div>
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Hier soir, j'ai revu Les Ailes du Désir pour la première fois depuis la sortie. Impossible de me rappeler où je l'ai vu, ni avec qui (ça ne veut rien dire, ça fait très longtemps que je vais au ciné seule, j'aime parler des films que je vois mais pas tout de suite après.) Tout ce dont je me rappelle, c'est qu'à l'époque, Roland et Cathy, sa compagne de l'époque n'arrêtaient pas d'en parler, le film était hyper important pour eux. Il me semble que Roland l'avait aimé, mais ça fait 30 ans et mes souvenirs sont bien flous sur certains points. </div>
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Je m'étais ennuyée comme un rat mort, moi. </div>
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Une des premières nouvelles que j'ai écrites contenait un personnage ailé. Ce que j'écris en ce moment en contiendra aussi.</div>
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Je déteste le cirque, surtout les petits cirques minables et pathétiques comme celui du film. </div>
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J'avais adoré Peter Falk.</div>
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Il fallait donc que je sache si mon moi de 1987 avait tort ou si mon moi de maintenant pouvait lui accorder que c'était un classique contemporain qui n'était pas pour lui (nous ? moi ?).</div>
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Je l'ai donc regardé en entier mais j'ai eu du mal. C'est long, merde, et il ne se passe rien. Mais c'est beau. Le noir et blanc, que j'en suis venue à trouver reposant dans notre époque de couleur souvent utilisée n'importe comment, est devenu, avec la lenteur, la marque du film d'auteur avec un grand A — c'est pénible et c'est dommage. Donc, Berlin en noir et blanc, présent et passé, par les yeux de deux anges qui sont là on ne sait ni pourquoi ni comment — l'auteur de sf trouve ça facile, cette façon qu'ont les non-auteurs de sf de poser des situations arbitraires sans les justifier par un univers — des anges, donc, détachés de tout y compris de tout contexte religieux, qui observent les humains, entendent leur pensées, notent des bribes de beauté passagère. Ils ont des noms mais on ne les connaît qu'à la fin. Le monologue intérieur de celui joué par Bruno Gantz est magnifique, un beau texte, qui doit être de Peter Handke, le co-scénariste. On entend le rythme même lorsqu'on ne repère que trois mots d'allemand. En réalité, tout le "texte", le monologue intérieur de notre ange-point-de-vue et les pensées des humains est superbe de poésie quotidienne et surréaliste, l'art de l'énumération bien pensée, juxtaposition de hasards qui n'en sont pas, poésie, donc — et comme j'ai mauvais esprit, je me suis dit qu'ils avaient de la chance, ces anges, de ne tomber sur aucun humain dont les pensées soient grotesques ou répugnantes. </div>
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On ne peut s'empêcher de songer à L'oreille interne, ou à l'Homme dans le Labyrinthe - j'y pense à présent, je n'y ai pas pensé en regardant le film. Il y aurait beaucoup à dire sur les longues promenades de la caméra au dessus et dans Berlin, mais cela a dû être fait mille fois par d'autres plus qualifiés que moi. Je retiendrais la bibliothèque, cette merveille d'architecture années 70, les anges qui se penchent sur les visiteurs qui lisent, travaillent, réfléchissent. Le personnage du "conteur" qui se perd et va s'endormir dans un fauteuil dans un terrain vague (note aux scénaristes : il faut arrêter avec le terrain vague noir et blanc et poétique, hein, ça va finir par se voir). </div>
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Bref. Je m'étais dit, je vais faire trois cent cinquante mots et hop, et bien non, pas hop, j'en suis déjà à 760, 761, 762… </div>
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Les Ailes du désir, c'est donc un ange narrateur, détaché du monde, observateur comme bien des écrivains, qui veut tomber dans le réel et y parvient, et qui a en quelque sorte de la chance. On devrait être bien plus heureux pour lui à la fin. </div>
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(… tout le monde cherche la Potsdamer Plaz, semble-t-il)</div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-77653890402166304582018-11-17T18:18:00.002+01:002018-11-17T18:18:45.998+01:00Gilets du Gers
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</style>
<br />
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<span class="s1">Je suis donc allée faire trois courses et constater si le silence quasi dominical de ce samedi était oui ou non dû aux gilet jaunes locaux. Et bien oui.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
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<span class="s1"><span class="Apple-converted-space"><br /></span></span></div>
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<span class="s1">Ils étaient au rond point central de la ville basse (la patte d'oie pour les intimes) et bloquaient joyeusement les différentes avenues. Je faisais le tour quand est arrivée, en klaxonnant et en vrombissant comme il se doit, une cohorte de camions et de motards, et peut-être de véhicules agricoles mais je n'ai pas tout vu, qui ont fait un barouf d'enfer pendant que je remontais l'avenue et traversait le Gers. C'était efficace question décibels mais ça manquait de slogans, comme il se doit pour un mouvement surgit de nulle part pour contester une mesure prise par un président venu d'on ne sait où et politiquement positionné on ne sait trop comment, quelque part entre Charles Mauras et feu la social-démocratie.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
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<span class="s1">Bref, j'ai pensé que ça avait un côté beuglement animal qui peine à s'exprimer, ce qui n'était pas gentil. </span></div>
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<span class="s1"></span><br /></div>
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<span class="s1">Pendant que je traversais le pont, deux jeunes femmes minces en tenues moulantes noires avançaient souplement dans leur petit engin profilé d'aviron, sur l'eau verte et boueuse (elle l'est toute l'année).<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Le supermarché était assez vide, ainsi que ses rayons, mais pas les mêmes que d'habitude, si bien qu'on soupçonnait à la fois des errements dans les livraisons et un manque de clients habituels.<span class="Apple-converted-space"> </span>Je n'ai pas eu à faire la queue, c'est déjà ça.</span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1"><span class="Apple-converted-space"> </span>À la pharmacie, par contre, une jeune femme, la trentaine, et sa sœur, et un bébé dans un landeau, mais je n'ai pas réussi à déterminer à qui il était, râlait parce que la queue n'avançait pas et qu'elle devait attraper un bus, lesquels bus, et bien, devaient être plus ou moins coincés à un rond-point quelconque.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">En sortant, plus de défilé ni de klaxons ou de cornes de brumes, il y avait encore des gilets mais l'avenue était merveilleusement vide, pas une voiture sous les platanes et leurs feuilles mortes ni sur la chaussée. Il m'est venu à l'idée que ce serait bien comme ça tout le temps, le centre ville, genre dans un avenir où l'on aurait enfin dit adieu au pétrole.</span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Évidemment, on râle ici et là que "les gens" ne se mobilisent que pour des causes à courtes vue, qu'ils n'ont que de petites crispations mesquines de quasi-privilégiés, pas de vraie vision politique et sont en danger de se faire récupérer qui par l'extrême droite, qui par "les populistes", qui par je ne sais qui encore. Soit. </span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">À présent, depuis quand "les gens" sont-ils censés avoir le loisir de s'informer sur la planète, ses écosystèmes et la façon dont une certaine idée du "développement" les bousille ? On aimerait bien qu'ils soient plus éclairés et plus curieux, les gens, mais bon, on sait bien que les trois quart du temps, ça n'est pas le cas. Les gens partent le matin bosser en bagnole, rentrent le soir crevés et regardent la télé au lieu de lire René Dumont et John Brunner.</span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1"> Et donc, il sortent dans la rue pour une raison idiote, parce que pour une grande partie d'entre eux, la bagnole est une dépense contrainte, une nécessité pour aller au boulot et se déplacer, soit dans les départements désertés par les infrastructures, soit en ville, parce que, eh, c'est quand même bien pratique, une bagnole - je le sais, j'en ai pas, je mesure très bien quand je voudrais aller ailleurs que dans un centre ville, ou faire de grosses courses, ou aller voir mes parents, mais j'ai juste pas envie de m'endetter pour en payer une.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Donc, le gilet jaune est à côté de la plaque, il devrait manifester pour plus de transports en commun et de transition énergétique, mais allez savoir pourquoi, on a jamais réussi à lui faire comprendre que défendre les bestioles et les arbres, c'est défendre l'écosystème qui nous a permis, depuis quelques dix mille ans, de devenir le prédateur le plus efficace de la planète.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Le gilet jaune devrait donc m'agacer, mais en fait pas vraiment, parce que je n'ai pas bon esprit et que voir notre bon président Jupitre 1er, qui est tout de même la plus belle incarnation du néant politique que l'on ait jamais logée à l'Élysée se prendre cette baffe de réel m'amuse plutôt. Ni de droite ni de gauche, il a, en créant son mouvement, bien aidé par pas mal de pognon et des médias d'une naïveté (?) confondante, dissous aussi bien la gauche que la droite, et trône sur la désagrégation annoncée du système social français avec la bienveillance photogénique d'un Michel Drucker. Il est donc logique qu'il trouve en face de lui un mouvement de gens qui ne croient plus à la politique dite traditionnelle, et qui sont donc, au choix, votre beauf qui vote fn, votre cousin chauffeur poids lourd, votre tante Adèle qui fait cinquante bornes tous les jours pour aller bosser, votre voisin dont la mère est en EHPAD, votre voisine au chômage et dieu sait combien d'autres.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<span class="s1">Le plus tristement amusant est que<span class="Apple-converted-space"> </span>se tenait aujourd'hui un <a href="https://www.blogger.com/Je%20suis%20donc%20all%C3%A9e%20faire%20trois%20courses%20et%20constater%20si%20le%20silence%20quasi%20dominical%20de%20ce%20samedi%20%C3%A9tait%20oui%20ou%20non%20d%C3%BB%20aux%20gilet%20jaunes%20locaux.%20Et%20bien%20oui.%20%20Ils%20%C3%A9taient%20au%20rond%20point%20central%20de%20la%20ville%20basse%20(la%20patte%20d'oie%20pour%20les%20intimes)%20et%20bloquaient%20joyeusement%20les%20diff%C3%A9rentes%20avenues.%20Je%20faisais%20le%20tour%20quand%20est%20arriv%C3%A9e,%20en%20klaxonnant%20et%20en%20vrombissant%20comme%20il%20se%20doit,%20une%20cohorte%20de%20camions%20et%20de%20motards,%20et%20peut-%C3%AAtre%20de%20v%C3%A9hicules%20agricoles%20mais%20je%20n'ai%20pas%20tout%20vu,%20qui%20ont%20fait%20un%20barouf%20d'enfer%20pendant%20que%20je%20remontais%20l'avenue%20et%20traversait%20le%20Gers.%20C'%C3%A9tait%20efficace%20question%20d%C3%A9cibels%20mais%20%C3%A7a%20manquait%20de%20slogans,%20comme%20il%20se%20doit%20pour%20un%20mouvement%20surgit%20de%20nulle%20part%20pour%20contester%20une%20mesure%20prise%20par%20un%20pr%C3%A9sident%20venu%20d'on%20ne%20sait%20o%C3%B9%20et%20politiquement%20positionn%C3%A9%20on%20ne%20sait%20trop%20comment,%20quelque%20part%20entre%20Charles%20Mauras%20et%20feu%20la%20social-d%C3%A9mocratie.%20%20Bref,%20%C3%A7a%20faisait%20un%20peu%20beuglement%20animal%20qui%20peine%20%C3%A0%20s'exprimer.%20%20%20Pendant%20que%20je%20traversais%20le%20pont,%20deux%20jeunes%20femmes%20minces%20en%20tenues%20moulantes%20noires%20avan%C3%A7aient%20souplement%20dans%20leur%20petit%20engin%20profil%C3%A9%20d'aviron,%20sur%20l'eau%20verte%20et%20boueuse%20(elle%20l'est%20toute%20l'ann%C3%A9e).%20%20Le%20supermarch%C3%A9%20%C3%A9tait%20assez%20vide,%20ainsi%20que%20ses%20rayons,%20mais%20pas%20les%20m%C3%AAme%20que%20d'habitude,%20si%20bien%20qu'on%20soup%C3%A7onnait%20%C3%A0%20la%20fois%20des%20errements%20dans%20les%20livraisons%20et%20un%20manque%20de%20clients%20habituels.%20%20Je%20n'ai%20pas%20eu%20%C3%A0%20faire%20la%20queue,%20c'est%20d%C3%A9j%C3%A0%20%C3%A7a.%20%20%C3%80%20la%20pharmacie,%20par%20contre,%20une%20jeune%20femme,%20la%20trentaine,%20et%20sa%20s%C5%93ur,%20et%20un%20b%C3%A9b%C3%A9%20dans%20un%20landeau,%20mais%20je%20n'ai%20pas%20r%C3%A9ussi%20%C3%A0%20d%C3%A9terminer%20%C3%A0%20qui%20il%20%C3%A9tait,%20r%C3%A2lait%20parce%20que%20la%20queue%20n'avan%C3%A7ait%20pas%20et%20qu'elle%20devait%20attraper%20un%20bus,%20lesquels%20bus,%20et%20bien,%20devaient%20%C3%AAtre%20plus%20ou%20moins%20coinc%C3%A9s%20%C3%A0%20un%20rond-point%20quelconque.%20%20En%20sortant,%20plus%20de%20d%C3%A9fil%C3%A9%20ni%20de%20klaxons%20ou%20de%20cornes%20de%20brumes,%20il%20y%20avait%20encore%20des%20gilets%20mais%20l'avenue%20%C3%A9tait%20merveilleusement%20vide,%20pas%20une%20voiture%20sous%20les%20platanes%20et%20leurs%20feuilles%20mortes%20ni%20sur%20la%20chauss%C3%A9e.%20Il%20m'est%20venu%20%C3%A0%20l'id%C3%A9e%20que%20ce%20serait%20bien%20comme%20%C3%A7a%20tout%20le%20temps,%20le%20centre%20ville,%20genre%20dans%20un%20avenir%20o%C3%B9%20l'on%20aurait%20enfin%20dit%20adieu%20au%20p%C3%A9trole.%20%C3%89videmment,%20on%20r%C3%A2le%20ici%20et%20l%C3%A0%20que%20%22les%20gens%22%20ne%20se%20mobilisent%20que%20pour%20des%20causes%20%C3%A0%20courtes%20vue,%20qu'ils%20n'ont%20que%20de%20petites%20crispations%20mesquines%20de%20privil%C3%A9gi%C3%A9s,%20pas%20de%20vraie%20vision%20politique%20et%20sont%20en%20danger%20de%20se%20faire%20r%C3%A9cup%C3%A9rer%20qui%20par%20l'extr%C3%AAme%20droite,%20qui%20par%20%22les%20populistes%22,%20qui%20part%20je%20ne%20sais%20qui%20encore.%20Soit.%20%C3%80%20pr%C3%A9sent,%20depuis%20quand%20%22les%20gens%22%20sont-ils%20cens%C3%A9s%20avoir%20le%20loisir%20de%20s'informer%20sur%20la%20plan%C3%A8te,%20ses%20%C3%A9cosyst%C3%A8mes%20et%20la%20fa%C3%A7on%20dont%20une%20certaine%20id%C3%A9e%20du%20%22d%C3%A9veloppement%22%20les%20bousillle%20?%20On%20aimerait%20bien%20qu%27ils%20soient%20plus%20%C3%A9clair%C3%A9s%20et%20plus%20curieux,%20les%20gens,%20mais%20bon,%20on%20sait%20bien%20que%20les%20trois%20quart%20du%20temps,%20%C3%A7a%20n%27est%20pas%20le%20cas.%20Et%20donc,%20il%20sortent%20dans%20la%20rue%20pour%20une%20raison%20idiote,%20parce%20que%20pour%20une%20grande%20partie%20d%27entre%20eux%20la%20bagnole%20est%20une%20d%C3%A9pense%20contrainte,%20une%20n%C3%A9cessit%C3%A9%20pour%20aller%20au%20boulot%20et%20se%20d%C3%A9placer,%20soit%20dans%20les%20d%C3%A9partements%20d%C3%A9sert%C3%A9s%20par%20les%20infrastructures,%20soit%20en%20ville,%20parce%20que,%20eh,%20c%27est%20quand%20m%C3%AAme%20bien%20pratique,%20une%20bagnole%20-%20je%20le%20sais,%20j%27en%20ai%20pas,%20je%20mesure%20tr%C3%A8s%20bien%20quand%20je%20voudrais%20aller%20ailleurs%20que%20dans%20un%20centre%20ville,%20ou%20faire%20des%20courses,%20ou%20aller%20voir%20mes%20parents,%20mais%20j%27ai%20juste%20pas%20envie%20de%20m%27endetter%20pour%20en%20payer%20une.%20%20Donc,%20le%20gilet%20jaune%20est%20%C3%A0%20c%C3%B4t%C3%A9%20de%20la%20plaque,%20il%20devrait%20manifester%20pour%20plus%20de%20transports%20en%20commun%20et%20de%20transition%20%C3%A9nerg%C3%A9tique,%20mais%20allez%20savoir%20pourquoi,%20on%20a%20jamais%20r%C3%A9ussi%20%C3%A0%20lui%20faire%20comprendre%20que%20d%C3%A9fendre%20les%20bestioles%20et%20les%20arbres,%20c%27est%20d%C3%A9fendre%20l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me%20qui%20nous%20a%20permis,%20depuis%20quelques%20dix%20mille%20ans,%20de%20devenir%20le%20pr%C3%A9dateur%20le%20plus%20efficace%20de%20la%20plan%C3%A8te.%20%20Le%20gilet%20jaune%20devrait%20donc%20m%27agacer,%20mais%20en%20fait%20pas%20vraiment,%20parce%20que%20je%20n%27ai%20pas%20bon%20esprit%20et%20que%20voir%20notre%20bon%20pr%C3%A9sident%20Jupitre%201er,%20qui%20est%20tout%20de%20m%C3%AAme%20la%20plus%20belle%20incarnation%20du%20n%C3%A9ant%20politique%20que%20l%27on%20ait%20jamais%20log%C3%A9e%20%C3%A0%20l%27%C3%89lys%C3%A9e%20se%20prendre%20cette%20baffe%20de%20r%C3%A9el.%20Ni%20de%20droite%20ni%20de%20gauche,%20il%20a,%20en%20cr%C3%A9ant%20son%20mouvement,%20bien%20aid%C3%A9%20par%20pas%20mal%20de%20pognon%20et%20des%20m%C3%A9dias%20d%27une%20na%C3%AFvet%C3%A9%20(?)%20confondante,%20dissous%20aussi%20bien%20la%20gauche%20que%20la%20droite,%20et%20tr%C3%B4ne%20sur%20la%20d%C3%A9sagr%C3%A9gation%20annonc%C3%A9e%20du%20syst%C3%A8me%20social%20fran%C3%A7ais%20avec%20la%20bienveillance%20photog%C3%A9nique%20d%27un%20Michel%20Drucker.%20Il%20est%20donc%20logique%20qu%27il%20trouve%20en%20face%20de%20lui%20un%20mouvement%20de%20gens%20qui%20ne%20croient%20plus%20%C3%A0%20la%20politique%20dite%20traditionnelle,%20et%20qui%20sont%20donc,%20au%20choix,%20votre%20beauf%20qui%20vote%20fn,%20votre%20cousin%20chauffeur%20poids%20lourd,%20votre%20tante%20Ad%C3%A8le%20qui%20fait%20cinquante%20bornes%20tous%20les%20jours%20pour%20aller%20bosser,%20votre%20voisin%20dont%20la%20m%C3%A8re%20est%20en%20EHPAD,%20votre%20voisine%20au%20ch%C3%B4mage%20et%20dieu%20sait%20combien%20d%27autres.%20%20Le%20plus%20tristement%20amusant%20est%20que%20%20se%20tenait%20aujourd%27hui%20un%20%22salon%20pour%20le%20r%C3%A9emploi%22,%20%20organis%C3%A9%20par%20la%20ville%20et%20Trigone,%20le%20syndicat%20mixte%20qui%20assure%20la%20gestion%20de%20l%27eau%20et%20des%20d%C3%A9chets%20dans%20le%20Gers.%20Je%20voulais%20aller%20y%20faire%20un%20tour%20mais%20les%20bus%20ne%20circulant%20que%20tr%C3%A8s%20peu,%20surtout%20la%20navette%20gratuite%20qui%20fait%20l%27aller%20retour%20ville%20haute/ville%20basse,%20bien%20j%27ai%20eu%20la%20flemme%20et%20je%20suis%20rentr%C3%A9e%20ranger%20mes%20courses%20et%20%C3%A9crire%20un%20billet.%20%20%20%20%20https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/17/2908337-un-salon-pour-le-reemploi.html" target="_blank">"salon pour le réemploi"</a>,<span class="Apple-converted-space"> </span>organisé par la ville et Trigone, le syndicat mixte qui assure la gestion de l'eau et des déchets dans le Gers. Je voulais aller y faire un tour mais les bus ne circulant que très peu, surtout la navette gratuite qui fait l'aller retour ville haute/ville basse, ben j'ai eu la flemme et je suis rentrée ranger mes courses et écrire un billet.<span class="Apple-converted-space"> </span></span></div>
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Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-63560999726397906272018-06-15T19:23:00.001+02:002018-06-15T19:23:25.848+02:00Les chroniques du retour…<div style="text-align: justify;">
J'aurais vraiment voulu bloguer plus depuis San Francisco, mais le temps, mais l'envie de me balader, mais les habituelles limitations de mes capacités de travail… </div>
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Je vais donc vous offrir quelques flashbacks auxquels j'avais pensé sur place. </div>
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Comme : le dernier jour. </div>
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Le dernier jour, je me suis dit qu'il est vraiment plus facile de faire ses bagages dans un grand appart où l'on n'a finalement pas étalé grand chose (quoique…) que de préparer un départ à l'étranger et sa cohorte de paperasseries. Je savais donc qu'un uber m'attendait (oui, les adorables jeunes personnes du consulat s'occupaient de ce genre de chose, et nom de dieu que c'est pratique quand on est comme moi une anxieuse chronique qui mets deux heures pour faire le moindre truc du genre — ça n'aurait pas été le cas si j'avais eu un téléphone fonctionnel, mais mon Logicom de base n'a pas voulu de la carte sim de T-Mobile, j'ai donc fait tout le séjour sans portable). Donc un uber m'attendait, et sachant que je me débrouille avec une valise dans un escalier (vous vous souvenez de l'escalier ?) </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvt2jMfQwW29A-kf1tX58SmxQe5AvKbHfrBrXSvEDN0BO1nqXB1ck8g9JhmJELbo1DNbyufWAP1BgItWLjWoIgd-e0gybCJJLkGpXmOSMCTWdqh5vlePxRZh6gEMJkAHk_eTmLLUY2-nI/s1600/IMG_1396.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvt2jMfQwW29A-kf1tX58SmxQe5AvKbHfrBrXSvEDN0BO1nqXB1ck8g9JhmJELbo1DNbyufWAP1BgItWLjWoIgd-e0gybCJJLkGpXmOSMCTWdqh5vlePxRZh6gEMJkAHk_eTmLLUY2-nI/s320/IMG_1396.JPG" width="320" /></a></div>
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comme une limace avec des haltères, je suis sortie et j'ai fermé la porte avant midi pour midi et demi. Et je n'avais pas le code du key lock pour y mettre la clé, donc je l'ai laissée chez le voisin</div>
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<a href="https://images.homedepot-static.com/productImages/906270d1-bd49-4e73-9de1-b848e58ec64d/svn/kidde-key-portable-safes-001166-64_1000.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="200" src="https://images.homedepot-static.com/productImages/906270d1-bd49-4e73-9de1-b848e58ec64d/svn/kidde-key-portable-safes-001166-64_1000.jpg" width="200" /></a></div>
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avant de m'attaquer à l'escalier. Et là, miracle, à peine avais-je lamentablement monté trois marches qu'une dame est apparue tout en haut, m'a vue et m'a gentiment aidée à monter la valise. (L'a montée toute seule, en fait.)</div>
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Une fois en haut deux fois plus vite que prévu, je n'ai donc plus eu rien d'autre à faire que m'assoir sur un muret, profiter une dernière fois de la vue des maisons voisines et de la rue avec son bois d'eucalyptus tout au bout. </div>
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Et par ailleurs, j'ai trouvé que cette belle ville manquait de chats. Oui bon, je finirai ma vie en vieille dame à chats, c'est ainsi et il y a pire. Donc, dans le quartier tout de même assez chicos où je me trouvais, j'ai croisé des pères et des mères accompagnant manifestement des mômes en âge d'aller à la maternelle, des jeunes gens qui devaient être des étudiants de la fac de médecine/hôpital d'un gros pâté de maisons plus loin, et une quantité hallucinante de femmes entre vingt-cinq et trente-cinq ans à peu près, portant des leggings de sport hyper moulants et ce que j'appelle des baskets du futur (mais là-bas j'avais l'impression que tout le monde portait des baskets du futur, tout ce qui changeait étant leur état d'usure). Et certaines, ainsi que des dames un peu plus âgées mais en général minces, avaient des chiens. San Francisco, c'est une ville à chiens, de toutes les races, mais plutôt petits ou moyens, et que des gens minces baladent sportivement dans les parcs et les rues, qui dans les quartiers les plus agréables sont plantées d'arbres. </div>
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Évidemment, on ne balade pas les chats, et on a en général bien raison, parce que la plupart n'aiment pas porter un collier ou un harnais et préfèrent vaquer peinards à leurs occupations félines. </div>
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Donc, en six semaines, j'ai vu quatre chats : un gros gris poilu derrière une fenêtre dans la rue où aboutit le bas de l'escalier, un gros roux pâle lui aussi à poils longs dans le bout de jardin derrière la maison, un gris à poil court et patte blanche (je ne sais plus laquelle) et celle-ci, pendant que j'attendais mon uber. Je pense que c'était une elle parce qu'elle mrrrrrouait de façon caractéristique et était assez familière. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTthf1furfXnN4_9yXig18vwmOrvBwFSei0WNvSXN5rDJuIzBAUpjlo-AxqxZsb6rBD0de53mU268Jou_bbdSwJVLiBVJYUSwFVZlH0aTt8OWtUTkalqiYhQ8s9gx4AiJ-fQQ8QS2R9gk/s1600/IMG_1500.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTthf1furfXnN4_9yXig18vwmOrvBwFSei0WNvSXN5rDJuIzBAUpjlo-AxqxZsb6rBD0de53mU268Jou_bbdSwJVLiBVJYUSwFVZlH0aTt8OWtUTkalqiYhQ8s9gx4AiJ-fQQ8QS2R9gk/s320/IMG_1500.JPG" width="320" /></a></div>
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Sinon, il y a un bar à chat dans cette ville, mais j'ai laissé tomber quand j'ai vu les prix. Les chats, on en voit normalement partout, non ? </div>
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Bref.</div>
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Que je précise un truc : je me suis demandée, tout au long de ces semaines, en contemplant les eucalyptus et les crassulae géantes et les fameuses maisons à bow windows et délicieux décors peints, où étaient les électeurs de Trump. Pas dans mon quartier bobo/CSP+++/étudiants, pas dans le centre et ses gratte-ciels bancaires (quoique), pas à la plage, pas sur les quais et leurs touristes, pas à Mission, ou dans le quartier japonais ou chinois — partout ce n'étaient que des gens normaux, voyez-vous, jeunes, moins jeunes, avec ou sans enfants, horriblement sportifs dans bien des cas, noirs, hispaniques, asiatiques. On lit mal certains signes à l'étranger (c'est pour ça que c'est reposant), on repère moins bien, ou moins vite, le gros beauf de droite qu'on connait chez soi — parce que non, les vrais gens ne sont pas comme dans les films. </div>
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Je suis montée dans mon uber, une grosse bagnole (c'était tous de grosses bagnoles ultra confortables) et le chauffeur étant du genre bavard, on a commencé la conversation habituelle : aéroport, retour, française, déjà venue dans le coin il y a vingt ans, blablabla. </div>
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Bon, je ne l'ai pas vu longtemps, mais c'était quand même un peu le genre Clint Eastwood, soixantaine en forme, œil bleu et vif, conduisant bien (ils conduisaient tous bien).</div>
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Et là, au détour de je ne sais plus quelle phrase, quelque part sur la sortie de la ville, après les échangeurs géants aux boucles de béton hideux superposées et les malheureux sdf qui vivent dessous, il me demande : « What do they think of Trump in your neck of the woods ? » Qu'est-ce qu'on pense de Trump par chez vous ? </div>
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Le cerveau de la mère Denis, qui généralement répond sans réfléchir (sauf pour faire la maligne ou faire rire…) se dit alors, ouh là, ma vieille, c'est le moment de ne pas dire la première sottise qui te vient, et encore moins ce que tu pense vraiment du gros sac nazi. Et je réponds un truc bien vague et n'engageant à strictement rien de rien. Je ne sais plus trop ce qu'il a répondu, mais il m'a raconté qu'en gros, il faisait ce job parce que lui et sa femme se payaient un voyage en Floride, et que donc il bossait (en plus de son job normal, ou de sa retraite, ou autre, il n'a pas dit) pour se le payer. Et que donc, Trump, cet homme efficace, le pays, etc, et que l'économie était en bonne santé.<br />
<br />
J'ai donc fait des hmmm et des haaaaa et nous avons traversé toute la périphérie de San Francisco — et ses collines qui disent clairement que le climat est tout de même sacrément sec — et nous sommes arrivés à l'aéroport où je suis entrée en me disant, ben voilà, tu en as vu un.<br />
<br />
Un type qui emmenait une nana qui a, au mieux, de quoi vivre mais qui avait profité pendant un mois et des poussières des miettes dorées, non, pardon, des largesses de la République avant que l'une et les autres ne disparaissent vu la vitesse à laquelle certains sont en train de les détricoter.<br />
<br />
Oui, bon.<br />
<br />
La prochaine fois, je vous parlerai des séquoïas. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-47034965837628980322018-05-30T21:24:00.001+02:002018-05-30T21:24:35.007+02:00Amorphophallus titanum (je ne m’en lasse pas)<iframe allow="encrypted-media" allowtransparency="true" frameborder="0" height="602" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10160276199035237%26id%3D124885560236&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe>Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-18239388604542751292018-05-20T07:50:00.001+02:002018-05-20T07:50:14.560+02:00Safe<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">Safe, d’après Harlan Coben et avec Michael C. Hall. 8 épisodes. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/IrV90gXmOpA" width="560"></iframe></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">Donc, ça se passe dans une gated community. Une portion de ville dans la ville avec des caméras et un gardien, où vivent des gens plutôt aisés et leurs couillons d’ados qui font les mêmes conneries que les autres. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">Un soir de fête en l’absence des parents — délicieux couple de m’as-tu-vus qui ont une gentille fille qui aime trop le maquillage et se fait de l’argent de poche en vendant de la drogue — on retrouve un môme dans la piscine, sa petite amie a disparu. Son père est chirurgien, sa mère est morte d’un cancer un an plus tôt. Il est rongé par la culpabilité parce qu’il n’était pas là le soir où sa femme est morte… et c’est à peu près tout ce qu’on peut dire si on ne veut rien gâcher. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">Dans la meilleure tradition du genre, on suit le père obstiné — Michael C. Hall absolument remarquable — qui mène sa propre enquête, complètement indifférent à la légalité et à la prudence (on se demande quand même comment il fait pour bosser, vu que ça se passe sur quelques jours… et qu’on ne le voit jamais dire qu’il ne bossera pas…).</span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">Petit à petit, comme on s’y attend, on remonte le fil longuement emmêlé des relations entre les ados entre eux, entre eux et les adultes, entre les adultes, maris et femmes, couples unis ou pas, liaisons, amitiés, souvenirs, remords… Et on revient sur les scènes cruciales, la fête-qui-tourne-mal, l’enterrement de la mère, la soirée où le père aurait dû être là — la technique de dévoilement est la même que dans 21st century Boys, le manga, c’est en train de devenir un gimmick mais bon, bien fait ça marche au poil. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">C’est superbement joué, les ados sont crédibles, les adultes excellents tout au long d’un scénario qui déplie les marches de son escalier tel un implacable escalator qui ne mène jamais vraiment là où on pense aller. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">On devrait filer un je ne sais quoi, golden globe, bafta, emmy, à Michael C. Hall rien que pour la scène finale. (Au théâtre, dans Lazarus, j’avais la présence physique du type, le fameux machin magnétique qui attire l’œil et impose la présence. Dans une série on a les gros plans et l’émotion qui passe dans des regards et des frémissements imperceptibles autrement. Et aussi au scénariste, pour la fin comme je les aime : tous les fils regroupés et noués en une réplique. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;">Bref, j’ai aimé. </span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-size: 12px; font-stretch: normal; line-height: normal;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Helvetica; font-stretch: normal; line-height: normal;">
Sinon, aujourd’hui, il faisait un vent à décorner les fantômes des bœufs de Cow Hollow, qui a été le nom du quartier d’Union Square, qui de nos jours fait plutôt dans le commerçant chicos du centre ville. J’ai attendu un tram pendant ce qui m’a semblé des plombes, pendant qu’assis dans l’abribus un type à l’air pas en forme bataillait avec une bouteille de coca contenant apparemment de l’eau à bulles. Je n’ai compris ce qu’il faisait, ou tentait de faire que lorsque je me suis rendu compte que ce qu’il tenait n’était pas une paille mais une seringue. </div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-56610352746041193172018-05-11T00:09:00.000+02:002018-05-11T00:09:36.278+02:00Quand ça ne veut pas marcher<iframe allow="encrypted-media" allowtransparency="true" frameborder="0" height="759" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10160206264590237%26id%3D124885560236&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe>Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-30183631756254803532018-05-10T23:10:00.000+02:002018-05-10T23:10:30.046+02:00<img alt="" height="239" src="blob:https://www.blogger.com/7df25651-f9cd-4991-8873-11ae9498fa5f" width="320" />
Bien bien bien, on va dire que ce n’est pas très pratique de coller des photos ici avec l’ iPad (ou c’est moi qui ne maÎtrise pas, peu importe.)
La photo du haut c’est tout simplement le jardin botanique, qui est à quelques arrêts de tram - je crois bien que j’y suis allée en premier parce que devoir déchiffrer chaque bout de paysage urbain, même si c’est formidablement intéressant, ça finit par saturer. Les arbres et les pelouses, surtout très grands, ça repose.
Je suis revenue au Golden Gate Park le jeudi soir, cette fois à la California Academy of Sciences qui est plutôt une sorte de Vilette avec partie musée d’histoire naturelle, aquarium, grands espaces d’expo et un planétatrium où j’ai vu deux œuvres musicales dans le cadre d’un festival de musiques électroniques et d’avant garde, <a href="http://www.mutek.org/en/sanfrancisco/2018" target="_blank">Mutek</a>. J’ai surtout apprécié le travail de Joanie Lemercier.
<iframe frameborder="0" height="360" src="https://player.vimeo.com/video/111997965" width="640"></iframe>
<a href="https://vimeo.com/111997965">Nimbes trailer</a> from <a href="https://vimeo.com/joanielemercier">Joanie Lemercier</a> on <a href="https://vimeo.com/">Vimeo</a>.
En peinture j’appelleraits ça de l’expressionisme abstrait, à cause de la capacité à générer de l’émotion à partir du travail sur l’image en lien avec la musique — de très beaux violoncelles et une vraie relation avec l’idée d’infini, que je n’éprouve la plupart du temps que devant des images d’astronomie.
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-4057409892098924172018-04-30T04:27:00.001+02:002018-04-30T08:06:53.189+02:00Toulouse San Francisco, Nana Mouskouri avec ses lunettes et une interview sans couronne.<div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKbLJAd2jc3OKKe_3xkxa5TKzLt_s6sKqCzypRl85o-JsfhnuYU-_5-B5YmUgwU8QKBtDEmLXiSzN8Wx1SwV_rEwhg7vGpuqZxE9Bvcp1i4SOgQsW5lNJE_olApV1dKg-WXdt_IFpTP7I/s1600/D01FD9DF-4DE0-4365-82CA-30B1CCA84490.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKbLJAd2jc3OKKe_3xkxa5TKzLt_s6sKqCzypRl85o-JsfhnuYU-_5-B5YmUgwU8QKBtDEmLXiSzN8Wx1SwV_rEwhg7vGpuqZxE9Bvcp1i4SOgQsW5lNJE_olApV1dKg-WXdt_IFpTP7I/s320/D01FD9DF-4DE0-4365-82CA-30B1CCA84490.jpeg" width="320" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQmRLH3mJdV4A5n20kavjh5FZrLHS-kstMYhyphenhyphensWmbT4I2hFzujzmp8Xk9ESPaocuFfXTzHvadYDHs10aCWCdZx_BtrdIqa4CCCQqR0fF9ig4xOSUDVXk8z7m5s5_Dunbr1oSpb5TYHTbY/s1600/7BD8DEBD-1143-44E8-B5AF-C1556EAD55B5.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQmRLH3mJdV4A5n20kavjh5FZrLHS-kstMYhyphenhyphensWmbT4I2hFzujzmp8Xk9ESPaocuFfXTzHvadYDHs10aCWCdZx_BtrdIqa4CCCQqR0fF9ig4xOSUDVXk8z7m5s5_Dunbr1oSpb5TYHTbY/s320/7BD8DEBD-1143-44E8-B5AF-C1556EAD55B5.jpeg" width="320" /></a></div>
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Il n’y a rien de plus étrange que de voir arriver ce que l’on attend et prépare depuis plusieurs semaines — ce qui n’a pas que des désavantages, car après tout, se débarrasser des corvées adminstratives d’avril/mai de type Agessa et impôts permet de prononcer cette phrase immémoriale : « une bonne chose de faite » sans laquelle l’administration serait vraiment impossible à supporter.</div>
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Tout cela pour dire que j’ai pris l’avion à Toulouse très tôt mercredi matin, ce qui m’a permis de somnoler ou de dormir plus ou moins jusqu’au moment du repas de midi dans l’airbus et après, si bien qu’ayant enfin découvert un film regardable sur l’espèce de boîte en plastique du siècle dernier encastrée dans le dossier du siège précédent, j’en ai raté la fin pour cause d’arrivée. Le film était 120 battements par minutes, parce que Cars 1, 2 ou 3 et autres ne me faisaient pas du tout envie. Mais c’était pour le moins frustrant.</div>
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Après quoi, il fallut prendre place dans une de ces interminables files à la Pac-Man mais en moins amusant pour passer la douane. Heureusement, j’avais pensé à prendre des boules quiès (y compris dans l’avion et pour écouter le film au casque, les boules quiès filtrant les moteurs et laissant passer les dialogues — il faut ce qu’il faut.) sans quoi j’aurais sans doute massacré un pauvre môme épuisé ou deux.</div>
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Nana Mouskouri, je ne l’aurais sans doute pas reconnue si je ne l’avais pas vue la première fois de dos, ce qui permettait à un badge « Nana Mouskouri backstage » de pendouiller de son sac, en tout cas j’aurais juste vu une dame âgée mais se tenant parfaitement droite (et regardant bien autour d'elle derrière ses lunettes) et son vieux beau (qui est en fait son mari). Mais honnêtement, cette pauvre Nana ne représente rien de plus pour moi que l’ennui abyssal de la variétoche insipide des années 70 et je n’aurais jamais pensé à elle — elle avait donc raison, pour le port de badge ridicule. (Faaaaaaaame…)</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Me voilà donc installée dans un bel appartement tout neuf au premier étage d’une maison en bois perchée sur une colline du quartier de Cole Valley. Un endroit parfait, avec une vue nonseulement sur le quartier alentour mais sur la ville aux fameuses maisons en bois couleurs de vieilles porcelaines, jusqu’à la skyline de gratte ciels du centre. Pas la mer, les collines s’interposent, mais on s’en fout parc que c’est joliment boisé. Et il ne fait pas chaud, quinze seize maximum, ce qui me suffit amplement lorsqu’il s’agit de s’attaquer à ces fichues rues en pente ou à l’escalier qui mène jusqu’à mes pénates perchées.</div>
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<div style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;">
Il était donc prévu une intervention au<a href="https://m.baybookfest.org/" target="_blank"> Bay Area Book Festival</a>, qui se déroule donc à Berkeley. En dehors d’une tente et de micro stands pour éditeurs et auteurs indépendants, et du marché du samedi (des oranges bio, des champigons, des salades des carottes bio, de la cuisine éthiopienne, du miel bio, j’aurais bien fait mes courses mais il fallait rentrer par le Bart (une sorte de rer local bruyant, surtout sur la longueur) se passe dans différents bâtiments du quartier. Nous étions donc au<a href="http://magnes.berkeley.edu/" target="_blank"> Magnes Museum of </a>Jewish art and Life. L’assistance était plus nombreuse que les trois personnes à qui je m’attendais, Marie Brennan a mené l’interview de telle façon que je ne me pas ennuyée une seconde. Et j’ai eu la surprise de la présence d’un monsieur qui lisait de la SF française, y compris Roland, ce qui ne pouvait que me faire immensément plaisir. (S’il se reconnaît, j’aimerais bien connaître son nom !). </div>
<br />
Et je vais m’arrêter là, parce que rédiger sur l’iPad s’avère franchement pénible au bout d’un moment. Je n’ai du coup pas parlé du panel avec Kim Stanley Robinson, demain peut-être !<br />
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(Les photos de l’interviw Sont de Marion Grange, merci à elle !)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipjXxM3Hcj-XL67QLUF-6er8A9E87JDjFhK5qd5IVVnL9iMOc7JZCfJRjv6U6D6HKs63dNCj8ZxX_PKmr6wEH2BwRS4HhXXCWiqfoaJTb5ucOEBr9s8bZKmO1Nf7-MbaOBWhZrpRavU0M/s1600/60D8D10F-296E-425E-823D-FF0BA06EF1B8.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipjXxM3Hcj-XL67QLUF-6er8A9E87JDjFhK5qd5IVVnL9iMOc7JZCfJRjv6U6D6HKs63dNCj8ZxX_PKmr6wEH2BwRS4HhXXCWiqfoaJTb5ucOEBr9s8bZKmO1Nf7-MbaOBWhZrpRavU0M/s320/60D8D10F-296E-425E-823D-FF0BA06EF1B8.jpeg" width="320" /></a></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjGSVcwlcCTRxv0FQB1HFDjbiU21zN0E3cOkn4mt5JMOHRXdqVTJ9eEYcphwbJ-GMB_fGLzjwljm2-s0vhu2PZ366V4Z22VjgR8hqIuOrDhXT1-woHEvTZ3zYjjeGn0ppkg1AMUIm2_lI/s1600/C9E35DFE-267D-4471-B82B-91283CEF8C58.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1196" data-original-width="1600" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjGSVcwlcCTRxv0FQB1HFDjbiU21zN0E3cOkn4mt5JMOHRXdqVTJ9eEYcphwbJ-GMB_fGLzjwljm2-s0vhu2PZ366V4Z22VjgR8hqIuOrDhXT1-woHEvTZ3zYjjeGn0ppkg1AMUIm2_lI/s320/C9E35DFE-267D-4471-B82B-91283CEF8C58.jpeg" width="320" /></a></div>
</div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-2682537062409336872018-04-20T19:14:00.000+02:002018-04-20T19:14:24.999+02:00Quelqu'un connaît un bon fournisseur de couronne (ou de diadème, on me dit que c'est plus élégant, le diadème…)<iframe allow="encrypted-media" allowtransparency="true" frameborder="0" height="234" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10160133790155237%26id%3D124885560236&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe>Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-83359332195380098942018-04-11T15:12:00.000+02:002018-04-11T15:12:50.804+02:00After Tomorrow<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" height="570" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10160101403505237%26id%3D124885560236&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe>Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-58165748847283226192018-03-02T12:10:00.001+01:002018-03-02T12:10:42.920+01:00Freaks ! <br />
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" height="329" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10159918964005237%26id%3D124885560236&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe>Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-89031229945767446352018-02-23T11:11:00.001+01:002018-02-23T11:11:07.960+01:00Où San Francisco m'appelle…<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" height="609" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10159886815050237%26id%3D124885560236&width=500" style="border: none; overflow: hidden;" width="500"></iframe>Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-82460152751076393032018-02-19T10:07:00.000+01:002018-02-23T11:09:37.541+01:00La vallée de l’étrange : cafards, chiens et autres robots. <div style="text-align: justify;">
Cette semaine, lorsqu’on était pas en train de se demander comment les Américains n’étaient pas encore allés en masse manisfester devant les bureaux de la NRA, on pouvait avoir peur des robots.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/fUyU3lKzoio" width="560"></iframe><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Un robot quadrupède, jaune et profilé comme un grille-pain, face à une porte qu’il ne peut pas ouvrir car il n’a ni bras ni de tête. Arrive un autre robot de même modèle, mais muni d’un bras supplémentaire à la place de la tête, qui ouvre la porte. Ça dure 45 secondes et c’est une pub pour Boston Dynamics, qui fabrique les bestioles.</div>
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Bizarrement, les rézosociaux ont eu peur mais ne se sont pas demandé comment les deux bestioles avaient réussi à faire preuve d’un comportement d’entraide, ou de collaboration. On est capable de faire ça ? Ça mériterait enquête mais si j’enquête je ne finirai pas ce billet, ahaha.</div>
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La sensation de malaise est plus facile à comprendre : les robots Spot Mini possèdent quatre membres, mais ils se terminent par des espèces de moignons en plastique qui n’ont rien de pattes, ils ont un corps calibré comme une boîte design, mais pas de tête, et nous qui en avons une, on aime pas ça. Ils sont en plein dans ce qu’on appelle la « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vall%C3%A9e_d%C3%A9rangeante" target="_blank">vallée de l’étrange</a> » cet espace où une entité artificielle ressemble quasiment en tous points à un être vivant — mais les quelques points qui l’en différencient suffisent à la transformer en créature mystérieusement effrayante, surtout si en plus elle rappelle un insecte du genre blatte. Oh, mais tiens, justement, on en avait vu une, de quasi-blatte à quatre pattes sans tête, dans un épisode récent de Black Mirror.</div>
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<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/OQFoyeCiMBE" width="560"></iframe><br /></div>
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Je ne suis pas hyper fan du côté « dystopique », comme on dit de nos jours, de Black Mirror, mais ça reste tout de même la « série » la plus appréciable qu’on ait vue récemment, d’une part à cause de la volonté affichée de se baser sur le monde tel qu’il est, et d’autre part parce que les épisodes sont indépendants et qu’on a donc affaire à des histoires complètes. Dans le cas de MetalHead, on a même une vraie <i>chute</i>, qui rachète quasiment l’épisode, très beau formellement, un peu pénible par son côté gros suspense/course poursuite. Quasiment, ça mériterait un article entier, mais je m’égare, j’avais un sujet en démarrant, ah oui, la vallée de l’étrange.</div>
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Il est vraiment magnifique, le robot-blatte chien sans tête qui vous arrose de marqueurs et vous poursuit dans un paysage de logiciel de dessin 3D en noir et blanc, j’ai beaucoup aimé.</div>
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Sinon, si vous préférez un peu de lecture (en anglais, je suis désolée, mais quelqu’un finira bien par vous traduire ça) il y a <a href="https://www.tor.com/2017/08/09/uncanny-valley/" target="_blank">Uncanny Valley</a>, de Greg Egan sur Tor.com, où l'on peut lire parmi ce qui se fait de mieux en nouvelles anglophones. </div>
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Dans Uncanny Valley, un homme s'éveille, non pas amnésique, mais dépourvu de toute connaissance de lui-même. Il s'appelle Adam et peu à peu découvre qu'il est la copie insérée dans un nouveau corps de celui qu'il appelle "le vieil homme". L'homme qu'il a été et qu'il n'est pas, car certains ses souvenirs ont été délibérément bloqués. Il enquête, et peu à peu, le portrait d'un homme qui fut un metteur en scène à la carrière brisée se dessine, avec ses erreurs, sa famille, son argent, son compagnon. C'est un texte dans la veine de <i>Learning to be me </i>ou <i>Transition dreams</i>, mais avec une délicatesse dans la peinture d'une personnalité qui est non pas rare chez Egan, mais jamais exécutée avec autant de finesse. Il ne faut pas se laisser dire qu'il n'a aucun sens de l'humain — car c'est tout le contraire.<br />
<br />
RECTIFICATIF ! la nouvelle de Greg Egan est en fait parue <a href="https://www.belial.fr/revue/bifrost-88_numerique" target="_blank">dans le n° 88 de Bifrost</a>, spécial Greg Egan (dont j'ai dû lire le sommaire dans un univers parallèle). </div>
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Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-24063430144613067792018-02-13T10:17:00.001+01:002018-02-13T10:17:06.352+01:00(re)commençons par le commencement : la récap de 2017, les Utopiales.Je fus bien occupée cette année.<br />
<br />
Les tables rondes :<br />
<br />
<a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2017-Conference-L-avenir.html" target="_blank">L'avenir du travail</a>, avec Anne Larue, Richard Morgan, David Calvo<br />
<br />
<a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2017-Conference-Esclaves.html" target="_blank">Esclaves du temps</a>, avec Matt Suddain, Perig Pitrou, Valérie Mangin, Claude Ecken.<br />
<br />
<a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2017-%20%20Conference,25664.html" target="_blank">Photographie, Temps capturé, avec Antoine Mottier, Sara Doke,</a><br />
<br />
<a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2017-Conference-La-femme.html" target="_blank">La femme est-elle l'avenir du space-opéra ? </a>, avec Becky Chambers, Sylvie Lainé, Emma Newman, Laurence Suhner.<br />
<br />
Le cours du soir :<br />
<br />
<a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2017-Cours-du-soir-Time.html" target="_blank">Time Oddity, David Bowie et le temps</a>, avec Antoine Mottier.<br />
<br />
<a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2017-Conference-L-auteur,25579.html" target="_blank">L'auteur et son ombre (modération)</a> : Matt Suddain et Sara Doke<br />
<br />
<br />
<br />Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-28099499385228603152016-10-28T00:59:00.002+02:002016-10-28T00:59:23.435+02:00Et elle finit par écrire un billet de blog, ou presque...Mon programme pour les Utopiales !<br />
<br />
<div style="-webkit-text-size-adjust: auto; border: 0px; color: #373737; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin-bottom: 1.625em; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br />
<em style="border: 0px; font-family: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Samedi 29 octobre</em><br />
– 15h Espace Shayol : Les machines traduiront-elles le futur ?<br />
– 16h La Grande Librairie : Dédicaces</div>
<div style="-webkit-text-size-adjust: auto; border: 0px; color: #373737; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin-bottom: 1.625em; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<em style="border: 0px; font-family: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Dimanche 30 octobre</em><br />
– 12h La Grande Librairie : Dédicaces<br />
– 17h Espace Shayol : Les machines sont-elles nos esclaves ou … ?<br />
– 18h Scène Hetzel : Technologies vs effondrement, 2 récits</div>
<div style="-webkit-text-size-adjust: auto; border: 0px; color: #373737; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin-bottom: 1.625em; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<em style="border: 0px; font-family: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Lundi 31 octobre</em><br />
– 16h Scène Hetzel : Utopie et machines<br />
– 17h La Grande Librairie : Dédicaces</div>
<div style="-webkit-text-size-adjust: auto; border: 0px; color: #373737; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin-bottom: 1.625em; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<em style="border: 0px; font-family: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Mardi 1er novembre</em><br />
– 13h Agora de M. Spock : L’auteur et son ombre (avec Norman Spinrad)<br />
– 14h La Grande Librairie : Dédicaces</div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-29094854797329807342016-02-28T17:47:00.001+01:002016-02-28T18:19:10.600+01:00Où l'on rend à Umberto Eco…Je dois une nouvelle à Umberto Eco.<br />
Une nouvelle qui s'appelait Après Champollion dans l'anthologie Escales sur l'horizon, parue en 1998, et qui s'est transformée en dyptique, La Saison des singes et l'Empire du Sommeil. Donc, je lui dois une nouvelle qui a en quelque sorte disparu — oui, je viens juste de m'en rendre compte.<br />
<br />
Ce billet rentre donc dans la catégorie bien connue des réponses à la question : « et où trouvez-vous vos idées ? », de même qu'à celle de « qu'est-ce qui reste du processus de naissance des idées vingt ans après ».<br />
Je n'arrive absolument pas à me souvenir si j'ai vu le film, le Nom de la rose, au cinéma, wikipédia m'indique qu'il est sorti en décembre 86, époque où je me trouvais à Lyon. Par contre, je me souviens très bien que le livre faisait partie d'un certain nombre d'ouvrages dont je me suis séparée avant de déménager, l'année suivante.<br />
J'avais décidé que ce roman m'énervait, qu'il était un gros machin destiné à rouler le lecteur dans la farine et je m'estimais grugée. J'aimerais bien retrouver comment j'en étais arrivée là, mais comme je n'ai pas relu le livre (ben oui, je l'ai vendu) depuis, c'est peine perdue. Avec le recul, je ne peux que conclure que c'était une de ces situations où, n'arrivant pas, allez savoir pourquoi, à admirer l'auteur, j'avais décider qu'il m'agaçait.<br />
Notons néanmoins que bien qu'énervée, j'ai fait ensuite l'acquisition de l'Apostille au Nom de la rose, parce que j'imagine, je voulais en savoir un peu plus sur le fameux vers final et peut-être sur l'auteur, et sur l'écriture de gros roman policiers médiévaux transformés en films avec Sean Connery. Je n'avais pas pris de notes, et internet n'existait pas. Ne jamais négliger le rôle de l'énervement et de la jeunesse dans la genèse des idées.<br />
<br />
<i>Stat rosa tenemus nomine, nomina nuda tenemus.</i><br />
La rose d'origine n'existe plus que par son nom, nous ne possédons que de purs noms. (S'il existe une traduction exacte et un peu moins lourde, je prends.)<br />
Nous sommes dans l'ubi sunt, le passage du temps, Villon, Ronsard, Rutebœuf.<br />
Mais le nom nu, pour moi, c'était la séparation entre le signifié et le signifiant. Certes, une fois que le temps à fait son œuvre, il nous reste les mots qui désignent et invoquent les choses, mais les mots (le signifiant) et les choses (le signifié) ne forment couple, c'est à dire sens, que si d'une manière ou d'une autre, la liaison entre eux persiste.<br />
Pour que le mot « banane » vous soit compréhensible, il faut que quelque part, dans le réel, le signe « banane » et le fruit soient liés, ne serait-ce que dans votre esprit, parce que vous avez vu soit une vraie banane, soit une image fidèle. Le signifiant et le signifié doivent être liés, quelque part, au-delà du texte pour que le texte fasse sens.<br />
<br />
Mais que se passerait-il, justement, si pour une raison quelconque, certains mots se trouvaient privés de leur référent dans le monde réel ? S'ils restaient véritablement nus, des signes purs, en quelque sorte, sans rien pour les compléter ? Si le monde réel qui leur avait donné naissance à la chose avait repris ces choses, ne laissant plus que des signes qui seraient non pas de pur noms, mais comme des panneaux indicateurs qui ne pointeraient plus nulle part ? Les textes qui les contenaient resteraient-ils intelligibles ? Pour qui ? Comment ?<br />
<br />
J'avais depuis longtemps envie d'écrire une histoire de vaisseau échoué et de gens naufragés sur une planète, totalement coupés de leur civilisation d'origine. Tout ça est dans les deux romans.<br />
Les personnages sont donc arrivés après, l'idée de départ, je la dois à Bernard de Morlaix, un moine bénédictin du xiième siècle et à Umberto Eco, ce qui fait tout de même un fort joli voyage dans le temps.<br />
Pendant vingt-cinq ans, je n'ai pas pris la peine de lire autre chose de cet estimable monsieur à qui je dois un texte que je considère comme l'un de mes meilleurs. Il faut dire que ses écrit sur le rôle du lecteur, passés à la moulinette du journalisme, m'ont plus d'une fois agacée, de même que ses réflexions sur l'internet. Je n'aime pas, mais vraiment pas, que sous prétexte de sémiotique mal digérée on classe les lecteurs en bons et en mauvais.<br />
Et je ne regrette pas de ne pas avoir lu Eco. Parce qu'il n'avait pas besoin de savoir si je l'avais lu, et parce que comme ça, il me reste des livres intéressants à découvrir, et que par les temps qui courent, ça devient difficile à trouver.<br />
Quant aux idées et à leur origine, voilà ce qu'il en dit à la fin de l'Apostille : « … il existe des idées obsédantes, elles ne sont jamais personnelles, les livres parlent entre eux, et une véritable enquête policière doit prouver que les coupables, c'est nous. »<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-6155526542078862642016-01-30T20:02:00.002+01:002016-01-30T20:02:39.261+01:00In the chinks of their world machine…<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">As-tu déjà, ami lecteur, senti passer sur toi le vent de l'histoire ? Ça n'arrive pas souvent et c'est tant mieux, parce qu'en général, ça signifie qu'une guerre a été déclarée, ou que des avions se sont écrasés dans un building, ou qu'un mur est tombé. Tu vois ce que je veux dire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le titre de ce billet provient d'une nouvelle de James Tiptree, une écrivaine de SF que tu as peut-être lue, ou que <a href="http://www.amazon.com/In-Chinks-World-Machine-Feminism-ebook/dp/B009144NWM" target="_blank">tu devrais.</a> Connu, entre autres choses, car utilisé par Sarah Le Fanu comme titre de son ouvrage sur les femmes dans la SF, <a href="http://www.amazon.com/In-Chinks-World-Machine-Feminism-ebook/dp/B009144NWM" target="_blank">In the chinks of the word machine, Feminism and Science-Fiction.</a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"In the chinks of your world machine" : dans les interstices de votre machine monde, parce que c'est là que les femmes vivent, pas là où elles voudraient mais là où elles peuvent, dans un monde construit et dirigé par et pour les hommes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/mDoLjW4YmHs/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/mDoLjW4YmHs?feature=player_embedded" width="320"></iframe>Sauf que là, depuis le début de l'année, j'ai l'impression que c'est nous tous, gens ordinaires et bien intentionnés, qui vivons de plus en plus dans les interstices de la machine monde qui nous dépasse et nous broie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Comme dans cette chanson de Bowie, Slow Burn, sortie en 2002 mais écrite avant le 11 septembre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"Here shall we live</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">In this terrible town</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Where the price for our lives</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Shall squeeze them tight like a fist</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">And the walls shall have eyes</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">And the doors shall have ears</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">But we'll dance in their dark</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">And they'll play with our lives"</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et donc, depuis le drôle de début de cette drôle d'année, la sensation qu'une page a été tournée, que les grandes roues dentées de l'histoire viennent de tourner d'un cran supplémentaire, que le 21ème siècle a vraiment commencé. Comme le 20ème en 1914, de façon tout aussi arbitraire et néanmoins tout aussi utile, quelque part, au sens où il est bon de savoir qu'on sait. Et je ne suis pas la seule à le sentir, la preuve :</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La grande roue du climat, la plus évidente : si vous avez vu passer l'hiver, c'est que vous vivez je ne sais où sur la planète, parce que 2015 est officiellement <a href="http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/2015-annee-la-plus-chaude-c-est-la-faute-au-phenomene-el-nino-jean-jouzel-climatologue-760083" target="_blank">l'année la plus chaude jamais enregistrée</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Norman Spinrad (sur Facebook) a posté un billet disant que nous avons dépassé le point de non retour, celui après quoi le climat est devenu chaotique, un machin imprévisible qui ne produit plus que des exceptions. Tout était déjà dans Bleue comme une orange, un bouquin paru en 1999, c'est pas comme si on n'avait pas prévenu…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ce qui me conduit à la grande roue géo-politique, et là c'est compliqué et je ferais sans doute mieux de me taire, mais <a href="http://www.reporterre.net/Les-migrants-venus-de-Syrie-sont-aussi-des-refugies-climatiques" target="_blank">ici </a>se trouve un article expliquant que les réfugiés syriens sont aussi des réfugiés climatiques. Entre 2007 et 2010, donc avant sa version du "printemps arabe" la Syrie a connu la plus grave sécheresse de la région, poussant plus d'un million de personnes à émigrer vers les villes. Six ans plus tard, toute la région est en train de s'effondrer/se recomposer et les lamentables rejetons de l'Etat Islamique viennent semer la mort jusque dans notre malheureuse Europe. <a href="http://www.theguardian.com/books/2016/jan/23/arab-spring-five-years-on-writers-look-back" target="_blank">À lire (en anglais, désolée)</a>, les témoignages d'auteurs et de journalistes syriens, cinq ans après, </span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">dans le Guardian.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Juste une citation d'un auteur palestinien, Raja Shehadeh : </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-size: 26px; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-size: 26px; line-height: 26px;">"</span><span style="background-color: white; color: #333333; line-height: 26px;"><span style="font-size: x-small;">Après la première guerre mondiale, les puissances européennes ont modelé le moyen-orient afin de servir leurs intérêts et les malheurs des peuples de la région ne se sont pas étendus aux pays occidentaux. Le moyen-orient a souffert pendant que l'Europe prospérait grâce au pétrole bon marché et à un marché sans précédent pour ses produits militaires et autres. Cette fois, les choses sont différentes. Non seulement un grand nombre de réfugiés cherchent asile en Europe, mais le terrorisme n'est plus un mal qui ne trouble que la vie des habitants de la région. Peut-être cela poussera-t-il les puissances occidentales qui en ont les moyens, à agir, directement ou par leurs intermédiaires, et à commencer à s'appliquer honnêtement à aider à mettre fin aux guerres qui ravagent le moyen-orient, et à permettre à la démocratie de s'y installer. "</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #333333; font-size: 26px; line-height: 26px;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Ça serait pas mal, oui. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Mais on a un peu de mal à y croire. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Rien que chez nous, voir notre gouvernement de soi-disant gauche foncer tête baissée dans tous les chiffons rouges que l'actualité lui présente a de quoi atterrer un peu. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Pas qu'on s'attendait à les voir se comporter autrement que comme de braves politiciens de base, mais la déchéance de nationalité, sérieux ? Le genre de machin qu'on peut brandir sur le moment, dans l'émotion (on les paye pour utiliser leur l'intelligence, mais bon, ce ne sont que des humains, on veut bien faire avec…). </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Les terroristes sont inhumains et indignes de notre belle nation, montrons que nous ne voulons pas d'eux dans nos rangs bien alignés pour la guerre contre la barbarie, soit. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Mais une fois l'émotion passée, une fois que le pays a arrêté de pleurer, ils étaient vraiment obligés de garder ce truc abherrant et inutile, sauf pour signaler à des gens qui se considèrent comme en dehors de toutes les règles de la société (parce que c'est ça, en partie, l'adhésion aux valeurs des islamistes radicaux : un moyen de trouver une identité et des valeurs qu'on a pas trouvé dans la vie et la société normale) que nous non plus, tiens donc, on n'en veut pas, on les met dehors symboliquement, rien d'autre. Parce qu'en vrai, s'il y a d'autres attentats, les mecs seront morts avant d'être déchus, sans déconner, ça n'est pas donc à eux que ça s'adresse.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #333333;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Non, la déchance de nationalité, c'est l'effet d'annonce à son apogée, le langage performatif absolu. Un verbe performatif, c'est un verbe dont l'énonciation revient à réaliser l'action qu'il exprime. Dans le cas de la déchéance de nationalité, </span></span><span style="background-color: white; color: #333333; line-height: 26px;">c'est la république qui, sachant qu'elle ne peut empêcher la naissance de ces enfants terrifiants, les chasse préventivement et dit bien haut et bien fort : vous n'êtes pas des nôtres. La nationalité, cette fatalité magique qui transforme en citoyen tout le monde et n'importe qui, ne s'applique plus, préventivement, comme dans Minority Report.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #333333; line-height: 26px;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #333333; line-height: 26px;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Les politiques croient avoir répondu à désir du bon peuple. Le bon peuple se croit protégé, c'est du moins que disent les sondages. Qu'en pensent ceux qui se sentent déjà exclus ? </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">À quoi pensent-ils, nos bons édiles, quand ils concoctent ce genre d'aberrations ? J'ai vu, au cours d'une émission traitant de l'actualité, un député socialiste prendre des accents tragiques et concernés en expliquant que l'état d'urgence devait être prolongé. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Et le pire, ce n'était pas qu'il puisse penser que ça pouvait servir à quelque chose (ce doit être agaçant, d'être au pouvoir et de se rendre compte qu'on en a pas, de pouvoir), le pire, c'était qu'il voyait les grandes roues dentées de l'histoire tourner et qu'il était content d'être là et d'être en première ligne, et de jouer le rôle du mec qui sait ce qu'il faut faire et qui prendra les difficiles décisions qui font les hommes d'état.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Pensée mue par la peur et rien d'autre. Petits hommes qui se comportent comme si les grandes roues dentées de l'histoire les écrasaient, réduisant leur pensée à la mesquinerie de l'époque, alors qu'ils sont censés voir plus loin et penser plus large que vous et moi.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">"But who are we</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">So small in times such as these…"</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Bowie a écrit des quantités de textes surréalistes, au sens moins qu'évident, et de temps à autre, ce genre de petits bijoux de concision.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Une autre roue de l'histoire en train de tourner, c'est celle <a href="https://paulairblogs.wordpress.com/2016/01/22/the-bowiemoment-a-historico-cultural-perspective/" target="_blank">des enfants du baby-boom et après</a>, ceux qui ont créé le paysage culturel dans lequel des gens comme moi sont nés et ont grandi. Ces gens qui atteignent les 70 ans et qui vont disparaître, au moment où la civilisation et le mode de vie occidental peuvent à bon droit s'interroger sur le futur. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Nous sommes les hommes et les femmes ordinaires et nous vivons dans les interstices de la grande machine monde, et nous regardons les puissants et nous avons la sensation que le 21ème siècle est vraiment là et que le vent de l'histoire souffle. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;">Et qu'il est glacial. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="background-color: white; line-height: 26px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 26px; line-height: 26px;"><br /></span></div>
<br />
<figure class="element element-image img--landscape element--showcase fig--narrow-caption fig--has-shares " data-component="image" data-media-id="5cfb7fdcd9db5c52c580d9fcf5d1786c64492002" id="img-6" itemprop="associatedMedia image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject" style="background-color: white; color: #333333; font-size: 26px; line-height: 26px; margin: 1rem 0px 0.75rem; position: relative;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><source media="(min-width: 1300px)" sizes="860px" srcset="https://i.guim.co.uk/img/media/5cfb7fdcd9db5c52c580d9fcf5d1786c64492002/0_0_3500_2333/master/3500.jpg?w=860&q=85&auto=format&sharp=10&s=3bbaacdc08646abd2b8efe4698b73b68 860w"></source><source media="(min-width: 1140px)" sizes="780px" srcset="https://i.guim.co.uk/img/media/5cfb7fdcd9db5c52c580d9fcf5d1786c64492002/0_0_3500_2333/master/3500.jpg?w=780&q=85&auto=format&sharp=10&s=3d77fe448068b49cca932c156fb99de5 780w"></source><source media="(min-width: 660px)" sizes="620px" srcset="https://i.guim.co.uk/img/media/5cfb7fdcd9db5c52c580d9fcf5d1786c64492002/0_0_3500_2333/master/3500.jpg?w=620&q=85&auto=format&sharp=10&s=15070b02ad3810fa6408f738d2d7bfc5 620w"></source><source media="(min-width: 480px)" sizes="605px" srcset="https://i.guim.co.uk/img/media/5cfb7fdcd9db5c52c580d9fcf5d1786c64492002/0_0_3500_2333/master/3500.jpg?w=605&q=85&auto=format&sharp=10&s=db7d8436222dee32c73bbd50e17f93c5 605w"></source><source media="(min-width: 0px)" sizes="445px" srcset="https://i.guim.co.uk/img/media/5cfb7fdcd9db5c52c580d9fcf5d1786c64492002/0_0_3500_2333/master/3500.jpg?w=445&q=85&auto=format&sharp=10&s=cc4d09aba3dce2cb6ffa25688f052b38 445w"></source></span></figure><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-35706085279595873292016-01-16T19:40:00.000+01:002016-01-17T12:47:30.360+01:00Look up here, I'm in heaven…<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/qlwtCkUnZHU/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/qlwtCkUnZHU?feature=player_embedded" width="320"></iframe><br />
<div style="text-align: justify;">
Don't let me know when you're opening the door</div>
<div style="text-align: justify;">
Close me in the dark</div>
<div style="text-align: justify;">
Let me disappear</div>
<div style="text-align: justify;">
Soon there'll be nothing left of me</div>
<div style="text-align: justify;">
Nothing to release</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D. Bowie.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bring me the Disco King</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quelle semaine, ami lecteur. </div>
<div style="text-align: justify;">
Lundi matin, je me suis réveillée assez tard, après avoir eu une des insomnies qui me sont plus que coutumières. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et comme d'habitude, j'ai préparé mon petit-déjeuner, et j'ai installé ma tablette, cette invention diabolique avec qui je le prends désormais (contrairement à un livre, ça tient tout droit derrière la tasse), et munie d'un café je suis allée voir sur twitter où je me suis créé deux comptes. Un pour sylvie-denis-l'auteur et un pour unpseudo-fandebowie. </div>
<div style="text-align: justify;">
Où je suivais (et suis toujours) un tas de gens ayant plus ou moins un rapport avec lui, de Duncan Jones, son fils, à Crayontocrayon, quelqu'un que je ne connais pas et dont le compte consistait en blagues bowiennes et autres poèmes et bowiefolds, des photos pliées qui transformaient un type qui fut à certains moments de sa vie d'une beauté à tomber par terre en grotesque. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les fans de Bowie sont de drôles de gens. </div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut vous dire que je n'ai jamais eu que deux modes de relation avec lui : l'obsession et l'obsession. </div>
<div style="text-align: justify;">
C'est Let's dance qui m'a transformée en fan, en 1983, au siècle dernier, l'année, accessoirement, de mes vingt ans. Let's Dance est cette chanson étrange, qui balance comme un ressort géant (Let's Dance, booiiing booinng boooinnnnng) et qui réunit les deux natures de Bowie dans son texte tellement étrange pour un tube planétaire :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Let's Dance</div>
<div style="text-align: justify;">
Put on your red shoes and daaaaance the blues</div>
<div style="text-align: justify;">
To the song they're playing on the radio</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Rouge chaud et bleu glacial. Solaire et lunaire. "Its cold warmth made me a fan", ai-je dit sur twitter en réponse à une remarque de Nicholas Pegg, l'auteur de l'énorme The Complete David Bowie, qui a (vraiment !) approuvé. </div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut vous dire une chose : j'aime la musique, passionnément, mais j'ai eu du mal, étant jeune, à rentrer dans l'univers complexe du rock. Les jeunes gens sont des créatures péremptoires et fatigantes, qui vous excommunient pour un rien, et je n'ai jamais compris pourquoi, aimant Brel et Brassens, je ne pouvais aimer aussi Boney M. (mais c'est pas du rock, c'est du disco ! ben et alors ???), et si j'aimais Boney M., pourquoi je ne pouvais pas aimer Supertramp ? Oui, mes horizons musicaux étaient ce qu'ils étaient, à l'époque. Chez moi, les disques se limitaient à une pile de quarante-cinq tours de variété française. Pour le reste, comme pour la SF, j'ai dû me débrouiller toute seule — avec l'aide de la radio. Les références à la radio abondent dans les textes de Bowie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et donc, si Let's Dance n'avait pas été un méga-tube, j'imagine que j'aurais continué à être vaguement consciente de David Bowie, sans plus : j'ai le souvenir (j'en ai parlé dans un billet précédent), d'avoir été hypnotisée lorsque j'ai entendu une chanson qui devait être Ziggy Stardust, dans ma chambre, sortant du petit poste rond et bleu qu'on m'avait offert pour mon entrée en sixième, je me revois également à la porte de la salle à manger familiale, en train de regarder un clip aux couleurs fluos : un type marche devant un bulldozer, sur une plage. Ashes to Ashes. Mais avec Let's Dance, on ne pouvait plus lui échapper, et j'ai plongé, passant tout un été à l'écouter et à imaginer d'improbables rencontres. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour la première fois (et la seule) de ma vie, un chanteur m'a intéressée pas seulement pour son œuvre, mais pour lui-même. Sa vie, sa trajectoire. J'ai acheté des magazines, des journaux, des livres, vu The Hunger, traîné ma sœur voir Furyo, acheté tous les disques que j'ai pu. Et je l'ai suivi, de 1983 à aujourd'hui.</div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai vu le Glass Spider Tour à Lyon, toute seule parce qu'il n'y avait personne pour m'accompagner, et j'ai été déçue (trop grand, trop artificiel, je ne me souviens que de Time à la fin et du retour à pied, d'un bout à l'autre de Lyon) et ensuite pendant les terribles années quatre-vingt, suivi avec Tin Machine, avec Outside, et Heathen et Hours et Reality. J'avais depuis longtemps décidé que je n'étais pas collectionneuse, que je ne chercherai pas les bootlegs, n'accumulerait pas les objets. Les disques, l'œuvre, la musique. Lorsqu'est arrivé internet, je n'ai pas pris d'abonnement à son site. J'étais fauchée et je ne voulais pas sombrer un peu plus dans l'obsession idiote. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis le temps a passé. Ma vie a basculé. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand Roland parlait de mon obsession bowienne, c'était pour souligner que je possède un objet qui doit être devenu effectivement rare : un vynil souple qui accompagnait le numéro que Libération lyon (oui, il y a eu une édition lyonnaise de Libé) lui avait consacré. Je l'ai toujours, je pense, quelque part dans mes cartons. C'était aussi pour râler un peu. Je crois que ça agaçait son orgueil masculin. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne lui ai jamais dit qu'il n'avait rien à craindre, que Bowie n'avait aucun rapport avec ma relation avec lui. Bowie avait quelque chose à voir dans ma relation avec moi-même.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai vu l'exposition David Bowie Is (quel titre !) fin avril de l'année dernière. Ce fut magique. Vous connaissez peut-être le "palais de la mémoire" de Sherlock Holmes, cette expo, c'était un peu comme une promenade dans l'esprit de Bowie — et bon sang, j'en ai fréquenté quelques-uns des esprits un peu bizarres, je veux dire, je lis de la sf depuis plus de trente ans, mais aucun n'a produit autant d'étrangeté linguistique en si peu de mots —; il y avait tout : le costume d'un bleu extraordinairement pâle de la vidéo de Space Oddity, les portraits de Mishima et d'Iggy, le story board des concerts de la tournée Diamond Dogs et du clip d'Ashes to Ashes, les textes écrits à la main des chansons, les clés de l'appartement à Berlin, la veste bricolée des tous débuts. Tout, je vous dis, ou presque. </div>
<div style="text-align: justify;">
La dernière salle a eu raison de moi : les murs étaient aménagés en vitrines présentant certains des costumes de scène de l'époque Ziggy Stardust pendant que la musique sortait d'une sono à les faire trembler. L'espace d'un instant, on pouvait se croire transporté dans le passé d'un de ses concerts qu'on n'avais pas vus. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai oublié de parler d'une chose en évoquant Let's Dance : en m'intéressant à Bowie à ce moment-là, j'ai découvert tout ce qu'il avait fait avant. Quinze ans et plus de carrière, d'un coup. Ce type avait écrit ces chansons aux textes bizarres et aux musiques que j'adorais, certes, mais il n'était pas qu'un chanteur de plus : il y avait quelque chose derrière, toute une épaisseur qui s'enfonçait jusque dans les profondeurs insoupçonnées des années 70. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://41.media.tumblr.com/7bd66845a58962f44ada95cf0ec42760/tumblr_mtq3wrFNjt1r925f0o1_500.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" height="320" src="https://41.media.tumblr.com/7bd66845a58962f44ada95cf0ec42760/tumblr_mtq3wrFNjt1r925f0o1_500.jpg" width="225" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est ainsi que j'ai découvert que l'on peut éprouver une nostalgie profonde pour une époque que l'on a pas connue — parce qu'on ne l'a pas connue. Parce qu'on est toujours né trop tard. Le monde du début de la carrière de Bowie était meilleur que celui de ma jeunesse. Ziggy était si jeune, et si plein de promesses : pas seulement celle d'un brouillage définitif des codes de l'identité sexuelle, mais de ceux de la société tout court. Il était l'enfant d'une époque où l'espace faisait encore partie du futur, ou Dieu était vraiment en train de mourir de sa belle mort et où le progrès technique apportait autre chose que la certitude que nous ne saurons pas prendre en main notre destin. </div>
<div style="text-align: justify;">
Après avoir vu l'expo, j'ai acheté le catalogue et replongé dans mon obsession, exactement comme vingt ans auparavant, mais avec internet. Ressorti mes vieux bouquins, acheté des nouveaux, regardé à peu près tout (ça prend du temps, mais je travaille chez moi et je vis seule…) ce qu'on pouvait trouver sur youtube : les concerts, les interviews, les émissions de télé, même les entretiens insupportables avec Michel Drucker et Mourousi. J'ai découvert <a href="https://bowiesongs.wordpress.com/" target="_blank">Pushing ahead of the Dame</a>, un blog consacré à toute l'œuvre de Bowie, chanson par chanson. Une mine, allez-y si vous lisez l'anglais.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pendant l'été, j'ai appris que Bowie travaillait sur une comédie musicale, Lazarus, qui débuterait en novembre. Puis qu'un album était prévu, comme le précédent, pour son anniversaire, le 8 janvier. Je n'avais pas profité de sa sortie : pas cette fois. </div>
<div style="text-align: justify;">
Pendant trois mois, j'ai passé une bonne partie de mon temps sur internet à traquer les articles et les tweets annonçant qui jouait dans la pièce, quels morceaux on y retrouverait, qui était impliqué dans la mise en scène et la production. J'ai même été regarder combien me coûterait une balade à New York. Après tout, je n'y suis jamais allée, à New York. Mais bon, aller à New York voir une pièce alors que ce que j'aurais voulu, c'est voir Bowie sur scène, dans une salle de taille normale…</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout cela, bien entendu, découlait du fait que le bonhomme, depuis une crise cardiaque qui avait interrompu sa tournée en 2004 était devenu plus ou moins invisible. Une apparition avec David Gilmour, un rôle dans une série, des photos avec Iman sur des tapis rouges, et c'était tout. Plus d'interview, plus de concerts, plus rien. Au point que je me souviens m'être vaguement demandée, au cours des années 2000, ce qu'il devenait, et avoir conclu, après enquête, comme tout le monde, que si les rumeurs de mauvaise santé étaient fausses, et bien c'était qu'<a href="http://www.nytimes.com/2016/01/17/fashion/david-bowie-invisible-new-yorker.html?_r=1" target="_blank">il vivait peinardement sa vie à New York. </a></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà comment, pendant la semaine précédent le 8 janvier, j'ai téléchargé une captation de Lazarus et téléchargé Blackstar — j'avais de toute façon déjà commandé le vinyl. Le jour où le compte à rebours a touché à sa fin, j'ai regardé la vidéo du titre Blackstar comme on regarde la dernière œuvre d'un ami qui n'a rien sorti de longue date : en frémissant, en ayant peur, en ayant le trac, en souhaitant qu'il ait réussi son coup, que la magie et la musique soient au rendez-vous. </div>
<div style="text-align: justify;">
Elles l'étaient. Pendant les semaines précédant le 8 janvier, la presse musicale, que je n'ai jamais lue et ne lis toujours pas, sortit des articles plus qu'élogieux. Sur twitter, Duncan Jones a souhaité bonne chance à son père et les gens, unanimes, ont dit qu'il n'en avait pas besoin.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et pendant trois jours, du vendredi où j'ai reçu mon disque, au lundi matin, j'ai cru que quelque chose commençait. Une nouvelle époque, un nouveau Bowie. Chris O'Leary allait avoir de la matière pour son blog. Je participerai, j'avais déjà pris des notes. Il y aurait un Blackstar extra comme pour The Next Day. Peut-être des photos. Une interview, qui sait. Bon sang, il était tellement bon en interview. Tony Visconti, sur twitter, était d'accord avec moi : il n'avait pas besoin de faire une tournée, juste un concert diffusé sur le net. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'y ai vraiment cru. J'ai vu les photos sur lesquelles il était manifestement fatigué. Mais bon, 69 ans, quoi. J'ai vu le clip de Lazarus, avec son Bowie sur un lit d'hôpital, les yeux bandés "Look up here I'm in heaven". Je n'ai rien pigé. Après tout, Bowie et la mort, c'était un thème comme un autre, et il l'avait déjà abordé. Sauf que, bien entendu, nous ne savions pas tout. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ce n'était pas un commencement, c'était une fin et l'univers, en ce lundi matin, m'a collé une baffe dans la gueule. </div>
<div style="text-align: justify;">
Tout à coup, un disque entier a changé de sens, pas seulement pour moi, pour des milliers de gens sur la planète, et moi qui ne suis vraiment pas douée pour les trucs de groupes, j'ai partagé quelque chose avec eux. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="p1" style="text-align: justify;">
"So where are we now, all the little Bowie-ettes and Bowie-ologists whose souls were so gloriously stolen by nothing more than charm and talent and the forward-thrown lightning bolts of sheer heart-swallowing possibility? Well, we’re in a world made brighter than it ever dared be. Look at how grey and gloomy and awful Britain was in the 1970s, and then look at those Bowie lightning bolts, and imagine how inspirational they must have been to us! This was — incarnated in one frail and faggy yet utterly masculine person — a way to live, and be, in a form of supple, smooth gloriousness. Every dancer you ever wanted to be, every singer, every actor, every lover."</div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
C'est ce que dit <a href="http://imomus.com/" target="_blank">Momus</a>, musicien et auteur découvert ces derniers mois. Où en suis-je ? </div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
Je ne peux plus écouter Blackstar sans être envahie par une tristesse absolument pas raisonnable pour quelqu'un qui dans ma vie, n'étais après tout que des disques et des films. Je ne peux plus imaginer qu'il est dans son luxueux appartement de Lafayette Street, en train de regarder les articles et les chiffres de ventes de son disque. Souriant de ce sourire si parfaitement charmeur. Content. J'aimais bien penser qu'il était content. </div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
Je me disais, avant, que David Bowie n'était pas une personne, mais une histoire, une performance et un métatexte incluant à peu près toutes les formes d'expression du 20ème siècle, du mime au cinéma, à la chanson et jusqu'au jeu vidéo.</div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
Il était ce que décrit la phrase du grand poète américain Walt Whitman : "Do I contradict myself, very well then, I am large, I contain multitudes." </div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
Tous les auteurs pourraient dire cela, mais combien sont capables de le vivre ?</div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
Glacial et incandescent, intuitif et intelligent, calculateur et spontané, populaire et avant-gardiste, protéiforme et inchangé, solaire et lunaire. Vivant.</div>
<div class="p1" style="text-align: justify;">
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Certains ont eu des soupçons quant aux circonstances de sa mort, nourries par la coïncidence temporelle et le message de Tony Visconti qui disait que sa mort était comme sa vie, une œuvre d'art. Je préfère imaginer qu'il avait épuisé toutes ses forces dans la création de cet album dont il voulait qu'il SOIT, pas qu'il soit le dernier.</div>
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Notre perception du temps nous pousse à croire que le gouffre qui nous sépare de la seconde qui vient de s'écouler est moins grand que celui qui nous sépare de l'heure, du jour, du mois ou du siècle dernier. Mais c'est une illusion. Le gouffre est le même. À chaque instant qui passe, l'univers entier disparait.</div>
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Mais tant que Bowie était vivant, il était le fil qui me reliait à son passé, à sa vie protéiforme et à sa musique. À une certaine idée du futur. "New music soon." avait-il dit cet été, message à un événement caritatif organisé par des fans en Angleterre. Il n'est plus là et il n'y aura plus de musique (ou si peu), plus de nouvelle transformation, plus de renaissance.</div>
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Pendant trente ans, avec des hauts et des bas, j'ai pensé à l'époque de Ziggy comme à l'âge d'or que j'avais raté. Nous en avons tous un. Le mien ruisselait de paillettes, de gloire et de guitares ; au paradis du rock n'roll et de l'artifice, une divinité androgyne affirmait qu'on pouvait exister au-delà des contraintes de la vie sociale, au delà de l'ennui et du quotidien. </div>
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Elle disait que l'art nous sauve, pauvres petits animaux humains que la vie rend si vite mesquins, violents et durs, et je voulais le croire. L'art nous sauve et nous relie. Il l'avait bien sauvé, lui, et lié à des millions de personnes sur la planète.</div>
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"Tous les danseurs que vous avez voulu être, dit Momus, tous les chanteurs, tous les acteurs, tous les amants."</div>
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Tous les écrivains.</div>
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Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-11681310479545463692015-12-12T19:43:00.000+01:002015-12-12T19:46:45.722+01:00Proust en bouteille<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Jw_zJFEZSmRHWUln1r3L-5UEhrRsF5EpxU8WnS0acIji-7Jyea2t18RyYYstDT-ugOpWDXIMpDS0OKgS9lLjXHGaMKpupi4BycE7xVM7YbTFErg90GehJLi_qOJ7dkdTdQ9cQ0ZUlbY/s1600/2015-12-07+11.55.17.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Jw_zJFEZSmRHWUln1r3L-5UEhrRsF5EpxU8WnS0acIji-7Jyea2t18RyYYstDT-ugOpWDXIMpDS0OKgS9lLjXHGaMKpupi4BycE7xVM7YbTFErg90GehJLi_qOJ7dkdTdQ9cQ0ZUlbY/s400/2015-12-07+11.55.17.jpg" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Jw_zJFEZSmRHWUln1r3L-5UEhrRsF5EpxU8WnS0acIji-7Jyea2t18RyYYstDT-ugOpWDXIMpDS0OKgS9lLjXHGaMKpupi4BycE7xVM7YbTFErg90GehJLi_qOJ7dkdTdQ9cQ0ZUlbY/s1600/2015-12-07+11.55.17.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9Jw_zJFEZSmRHWUln1r3L-5UEhrRsF5EpxU8WnS0acIji-7Jyea2t18RyYYstDT-ugOpWDXIMpDS0OKgS9lLjXHGaMKpupi4BycE7xVM7YbTFErg90GehJLi_qOJ7dkdTdQ9cQ0ZUlbY/s1600/2015-12-07+11.55.17.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
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Noël approche, ami lecteur, même si tant que que je peux sortir de chez moi sans écharpe, bonnet et surtout gants, j'ai du mal à y croire. Heureusement, la presse écrite se charge de tout : découverte ce lundi en allant me faire faire une prise de sang, cette pub délicieuse pour des shampoings. Mieux que toutes les odeurs de vrai sapin, de guirlandes électriques et de chocolat : le shampoing au parfum d'enfance et de "bonheurs partagés en famille", dont font partie, vous noterez bien, la guimauve, le pain d'épice et le cola. Enfoncé notre bon Marcel et sa madeleine. Nous vivons en des temps modernes et la chimie est au service de vos neurones. Besoin de retrouver vos souvenirs enfuis ? Pas de panique, allez donc faire vos courses et achetez une bouteille du temps jadis. Moi qui pensait qu'on avait atteint le summum de la synthèse avec le chocolat goût crème brulée, la crème au spéculoos et (pas encore inventé, mais ça ne saurait tarder), le spéculoos saveur caramel salé. Et ben non. On a mieux : la douche aux effluves du passé, le bain d'enfance pour le prix d'une bouteille de mousse. Dans cinquante ans ils vendront des bonbons parfum bains de votre enfance et Proust pourra se retourner dans sa tombe. Ou pas. </div>
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Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8326757753259606433.post-69568248712892354032015-11-22T11:54:00.000+01:002015-11-22T12:25:58.137+01:00Vous êtes 36 !<div style="text-align: justify;">
… à avoir téléchargé le texte que j'ai mis en ligne sur Smashwords pour mon anniversaire — merci ! </div>
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Pour les retardataires, je viens de rajouter un joli petit widget, oui, là, en haut à droite. Normalement, on clique et ça marche. </div>
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<a href="http://img.over-blog-kiwi.com/1/38/58/56/20151026/ob_f51acc_42.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://img.over-blog-kiwi.com/1/38/58/56/20151026/ob_f51acc_42.jpg" height="320" width="204" /></a>Sinon, il y a <a href="http://www.parcheminstraverses.com/node/160" target="_blank">42</a>, une antho dirigée par Jeanne-A Debats, où je suis en compagnie plus que bonne, avec une préface de Gérard Klein et une autre de Xavier Mauméjean, et des textes de Nicolas Barret, Bertrand Bonnet, Anthony Boulanger, Simon Bréan, Sylvain Chambon, Olivier Cotte, Magali Couzigou, Michel Féret, Olivier Gechter, Nathael Hansen, Sylvie Lainé, Anne Larue, Timothée Rey, Matthieu Walraet.</div>
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<span style="text-align: justify;">Une partie d'entre nous étions aux Utopiales à Nantes, vous pouvez écouter ou podcaster la table ronde enregistrée par les bons soins d'Actu SF </span><a href="http://www.actusf.com/spip/Utopiales-2015-Conference-Les-42.html" style="text-align: justify;" target="_blank">ici</a><span style="text-align: justify;">. </span></div>
<br />Sylvie Denishttp://www.blogger.com/profile/02473664546527866787noreply@blogger.com1