Et donc, les porte-mine en plastique.
Ou pas.
Parce que maintenant que j'ai fait la photo avec les zoulies couleurs de bonbons et les lignes horizontales noires, est-il vraiment important que je disserte sur des stylos ? Hein ? Sérieusement ?
Oui mais tu as dis que tu bloguerais tous les jours donc bloguer il faut, et comme tu n'as ni l'idée, ni la doc pour faire sérieux et étoffé, ben il va falloir faire futile et impressionniste, et surtout pas trop long.
Tout à l'heure, je suis allée faire quelques courses, et j'ai eu droit à une série de ces petits non événements bizarres que l'on devrait pouvoir transformer en anecdotes de l'air du temps, lorsqu'on est un Auteur Véritable. De la littérature générale, quoi.
Je vais flâner au magasin de vêtements en face du supermarché, pour rien, vu que c'est le genre qui n'a pas ma taille, et je tombe sur ce panonceau.
Et là, en dehors du fait que ce type de jean incarne la mochitude absolue, je m'interroge : depuis quand évoque-t-il les années 90 et pas les années 80 ? Et en termes de temps, pour une gamine de mettons 15 ans, ça correspond à quoi, dans mon référent, les années 90. J'avais 15 ans en 78, donc, à la louche, les années 90 c'est il y a vingt ans, donc pour la gamine, c'est comme 1943 pour moi. Ouille.
Et là, en dehors du fait que ce type de jean incarne la mochitude absolue, je m'interroge : depuis quand évoque-t-il les années 90 et pas les années 80 ? Et en termes de temps, pour une gamine de mettons 15 ans, ça correspond à quoi, dans mon référent, les années 90. J'avais 15 ans en 78, donc, à la louche, les années 90 c'est il y a vingt ans, donc pour la gamine, c'est comme 1943 pour moi. Ouille.
Me dirigeant vers le fond du magasin, je vois arriver un de ces bolides braillants comme on en croise souvent quand on fait ses courses. Brun et souriant. Bon, il devait avoir quatre ou cinq ans, avait un père qui parlait une langue que je n'ai pas réussi à identifier (pays de l'Est ?), et une fois disparu dans la direction opposée, je ne l'ai plus entendu.
Sauvée.
Quelques minutes plus tard, entre le rayon des légumes et celui des jus de fruits, le papa du bolide a montré une petite bouteille d'eau au vendeur qui remplissait un rayon, qui lui a donné le prix de la bouteille. 30 centimes.
Pas longtemps après, je passe à la caisse, le monsieur grand long et mince tend la bouteille à la caissière, qui la fait lire par le lecteur : 30 centimes. Mais le type ne l'a pas prise, il est ressorti sans avoir rien acheté avec son gamin et je suis restée là à mettre mes bananes et mon lait dans mon sac, et à me dire "mais tu pouvais pas penser à les lui donner, les trente centimes !!!!".
Quelques minutes encore plus tard, à la pharmacie, où il est impossible (dieu sait pourquoi) d'avoir des boîtes de 28 comprimés d'oméprazole, devant moi, une dame accompagnée d'un très joli lévrier, poil court et brun doré, haut sur pattes, un long museau fin et promeneur, avec un collier en cuir assez large pour un fort beau motif, quelque chose qui me rappelle William Morris.
Et pour finir, quelques dizaines de mètres plus loin, je regarde la vitrine du magasin de déco, un type arrive en sens inverse et me dit "entrez madame, j'arrive tout de suite, je vais faire une sieste". Et il me tapote l'épaule, légèrement, et continue, et répète la même chose à la dame âgée à côté de moi, avec qui j'échange un regard du style "il n'est pas très bien, le monsieur".
Et les stylos ? Euh, comment dire, je viens de passer à peu près trois quart d'heures à transférer une malheureuse photo de mon portable naze à mon ordi, je suis désolée, lecteur que j'aime, mais il est tard, j'ai préparé un dessert pour mon stage de théâtre demain, et je n'ai pas mangé.
Et les stylos ? Euh, comment dire, je viens de passer à peu près trois quart d'heures à transférer une malheureuse photo de mon portable naze à mon ordi, je suis désolée, lecteur que j'aime, mais il est tard, j'ai préparé un dessert pour mon stage de théâtre demain, et je n'ai pas mangé.
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