Pourquoi écrire de la SF ?
Pourquoi persister à écrire de la SF en un temps où les "novum" de Darko Suvin, sont si nombreux que les images du genre peuvent paraître, comme le dit André-François Ruaud au sujet de la Saison des Singes, poussiéreux et sans plus aucun rapport avec ce qui nous entoure ?
Par esprit de contradiction ? Par incapacité de faire autre chose ? Par fidélité à un amour de jeunesse ? (Mon dieu, quand on se fait offrir une maquette de x-wing pour son anniversaire (il n'y avait plus de Faucon Millénaire…), c'est qu'on a un sérieux problème…
Et bien, parce que.
Parce que je continue à croire que la science, la technique, et surtout, la conception du monde qu'elles créent nous définissent et définissent notre monde.
Parce que je vois chaque jour de nouveaux objets techniques (et donc, de nouveaux comportements, de nouvelles manière d'être et de ressentir) apparaître (sur combien de support avez-vous écrit dans votre vie ? Moi : papier, machine mécanique, électrique, amstrad, plusieurs macs, sans que cela empêche le moins du monde l'utilisation de divers carnets, cahiers, feuilles, etc).
C'est le novum de nos vies et il me semble incongru de ne pas y réfléchir, y rêver, et tenter, comme le dit si bien l'irremplaçable William Gibson dans Spook Country, de "pointer/indiquer une direction". Ce que nous sommes, nous humains du début du vingt et unième siècle, et où nous allons. Et si je veux bien admettre que les aventures d'un jeune magicien peuvent apprendre beaucoup (surtout à des lecteurs peu entraînés que le style de l'auteur portera sans le moindre problème tout au long du récit — je ne critique pas, je constate : si je savais faire ce que fait J.K Rowlings, je le ferais, tout de suite, sans hésiter !), si, donc, je veux bien admettre qu'on ai de bonnes raisons pour lire Harry Potter, j'ai du mal à admettre que ça puisse aider à comprendre la modernité…
Voici donc Hyperwords, un petit machin qui transforme chaque mot du net en lien.
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