mardi 27 mai 2008

Fin de l'interlude, peut-être…


Le problème, quand on parvient à se tenir à un blog (aussi léger et anecdotique soit-il), c'est que si on l'interrompt, on se sent vaguement obligé de dire pourquoi. En tout cas je me sens obligée, même si vous n'êtes pas nombreux à passer par ici, quelque chose (sitemeter) me dit que certains suivent…

Or donc, nous fûmes à Genève, sauvés des errements logistiques par Vincent Gessler et ses potes (heureusement que t'étais là), et à Peyresq, dans les montagnes de la photo ci-dessus, avec d'éminents et sympathiques universitaires pour parler de Kipling.
C'était bien la première fois qu'il me suffisait de pointer par la fenêtre pour expliquer ce que j'étais en train d'écrire : un bouquin pour ados et pour Mango qui se passe sur une planète dont la population vit dans les nuages, si si. Sauf qu'à Peyresq nous avons été dans le nuage et sous la pluie la plupart du temps, mais qu'importe…

Ravie je suis d'écrire enfin pour les djeunzes. Ce sont les lectures de jeunesse qui marquent le plus, non ? Sortie à la rentrée. Précisions ici lorsque j'en aurai…

Et pendant que nous étions dans les montagnes à causer de Kipling (et soit dit en passant, ce fut un plaisir de découvrir ses nouvelles de SF) le festival de Cannes se déroulait et donna la Palme à un film du réalisateur qui a pondu le machin le plus décevant que j'ai vu ces dernières années (oui, j'ai vu La Guerre des Mondes avec Tom Cruise à Peyresq, mais je n'attendais rien !!!).

Ressources Humaines. Ah. Ce truc. Critiques dithyrambiques.
Je vais le voir. Première scène : un étudiant rentre chez lui, celui qui a fait des z'études et viens d'un milieu ouvrier. Les parents fiers. Le mec gêné. Très bien vu.
C'est après que ça se gâte : le type se retrouve en stage de DRH dans l'usine où son père bosse depuis trente ans, brave type, respect du patron, du travail, tout ça… et l'autre naze, jamais il s'est dit que c'était pas une bonne idée comme stage ? Jamais jusqu'à présent (il a bien dû revenir chez lui avant, non, c'est ce que font les étudiants), il ne s'est aperçu qu'un fossé se creusait entre lui et ses anciens potes, entre lui et son père ?????
OK. C'est une andouille, on lui a lavé le cerveau dans son école de commerce et il a rien vu, pourquoi pas, on peut faire un film sur une andouille, mais qu'aucun critique ne trouve que la situation est complètement artificielle, une prétexte mal foutu destiné à permettre au réalisateur de nous infliger un pensum sur les trente-cinq heures, avec des acteurs amateurs qui jouent mal des rôles stéréotypés, c'est hallucinant.
Je n'ose imaginer ce que ça donne avec ce film sur l'école…

Pendant ce temps, entendre répéter les chiffres d'entrées de certain film se déroulant dans le Nord me donne envie d'écouter du Brassens. Sauf que pas moyen de trouver une vidéo sympa sur le net.
J'ai mauvais esprit, je sais :

C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

lundi 31 mars 2008

Prospectives…

Parfois le surf sur le net conduit à se dire que nous sommes en train de créer un monstre dont on ne voit pas le bout. Parce que de vieux réflexes de lecteurs de livres nous soufflent qu'un texte a une fin, on pense inconsciemment, en se promenant de lien en lien, qu'on va arriver au bout, à la fin, c'est à dire, à quelque chose qui rassasierait définitivement l'éponge à information logée dans ma tête. Sauf que… sauf que sur le net, il n'y a pas de fin, puisque c'est un espace qui se crée sans cesse. On aura beau surfer, on n'arrivera jamais au bout.

Mais parfois, on tombe sur un site ou un blog vraiment intéressant et on se dit qu'on est quand même arrivé quelque part.
Donc, pendant que d'aucuns déclament la mort de la SF, des vrais gens du vrai monde réfléchissent comme devrait le faire quiconque se pique de croire ou de penser quoi que ce soit sur la fiction extrapolative :

CATASTROPHIC CITIES

Catastrophic Cities est un programme de réflexions sur les conséquences des "catastrophes naturelles, industrielles ou armées sur nos façons de penser, d'imaginer et donc de concevoir les villes de demain.
Et si les inondations devenaient un phénomène récurrent ?
Et si le réchauffement planétaire nous obligeait à intégrer tous les phénomènes extrêmes pour penser la ville ?
Et si les menaces terroristes devenaient banales ?
Et si dans vingt ans la situation israélienne se généralisait en Europe?
Et si on assistait en Amérique du Sud à un narco-urbanisme ?
Et si on ne pouvait réfléchir à l'urbain sans intégrer les nouvelles violences armées ?
Et si les catastrophes naturelles ou militaires devenaient un bon biais pour penser le futur ?
Bref, et si au lieu de toujours positiver le futur, on essayait plutôt d'intégrer les nouvelles menaces pour réfléchir à l'urbain du XXI° siècle ?

C'est pour tenter de répondre à ces questions, que nous avons lancé le programme Catastrophic Cities, afin d'enrichir nos réflexions prospectives sur les villes et les nouveaux modes de vies.



De quoi s'agit-il ? De notes jetées au cours d'un atelier d'écriture où l'on aurait voulu trouver des points de départs à quelques textes de SF.
Pas du tout.
Le "et si" est celui de Transit-city "programme de réflexion prospective sur la ville et les modes de vie." Le blog n'est pas moins intéressant. Certes, François Bellanger, son auteur, est un sociologue et Transit Consulting son cabinet-conseil.
Quelque chose me dit que nous ne devons pas mettre les mêmes bulletins de vote dans les urnes républicaines… Mais, mais… justement. N'est-il pas légèrement agaçant de constater que ce type de réflexion, qui devrait être (entre autres éléments) la base de textes de fiction se retrouve probablement à générer des campagnes de pub et autres idioties visant à nous faire passer notre vie à acheter des monceaux de conneries ?

Mais pourquoi je m'énerve, moi ?
Les faits sont là, disponibles pour tout un chacun.
La SF n'est pas morte. La SF est à réinventer en regardant notre monde tel qu'il est.
Et le reste est littérature…

lundi 24 mars 2008

Jardin, Pâques, verticalité…


(The Egg comes from here. Thank you.)

Je n'ai pas cherché d'œufs à Pâques quand j'étais môme.C'était pas un truc qu'on faisait. Comme Halloween. Mais j'en ai mangé. Plein.

Patrick Blanc crée des jardins verticaux pas virtuels du tout.

Comment on fait pour y cacher et y chercher les œufs ? Sur Terre, bien sûr, parce qu'en apesanteur, ça serait top…

mardi 18 mars 2008

Pour Chantal Sébire

Tremblements du corps ou de l'âme, il n'existe pas de sismographe humain qui permette à qui me regarde d'arriver à une évaluation de ma douleur plus précise que celle, foudroyante, de mon esprit !
Toute la science hasardeuse des hommes n'est pas supérieure à la connaissance immédiate que je puis avoir de mon être.Je suis seul juge de ce qui est en moi.

Antonin Artaud.

mercredi 12 mars 2008

Alpha Centauri or die !



Je trouve le site Techno-Science plus lisible, plus léger et sur certains sujets comme l'architecture plus intéressant que Futura-Science.
Voici un article que tout amateur de SF devrait lire.
Sur le sujet des exo-planètes, nous en sommes au même point que Galilée lorsqu'il a commencé à observer le système solaire avec sa lunette. C'est fascinant, non ? Bon, qui écrit la première histoire se déroulant sur la possible planète se trouvant dans le système d'Alpha du Centaure ? En intégrant les données de l'article, bien sûr, sinon c'est pas de jeu.

dimanche 9 mars 2008

Le futur sera mou (5)



Or donc, hier, je me rends compte que nous sommes le 8 mars, et que tiens, ce serait une occasion de terminer l'image qui se trouve au dessus, dont acte, sauf que blogger était hors service. Donc, c'est le 8 mars en retard, tant pis, de toute façon c'est toujours la semaine du mou, alors…

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