Mais parfois, on tombe sur un site ou un blog vraiment intéressant et on se dit qu'on est quand même arrivé quelque part.
Donc, pendant que d'aucuns déclament la mort de la SF, des vrais gens du vrai monde réfléchissent comme devrait le faire quiconque se pique de croire ou de penser quoi que ce soit sur la fiction extrapolative :
CATASTROPHIC CITIES
Catastrophic Cities est un programme de réflexions sur les conséquences des "catastrophes naturelles, industrielles ou armées sur nos façons de penser, d'imaginer et donc de concevoir les villes de demain.
Et si les inondations devenaient un phénomène récurrent ?
Et si le réchauffement planétaire nous obligeait à intégrer tous les phénomènes extrêmes pour penser la ville ?
Et si les menaces terroristes devenaient banales ?
Et si dans vingt ans la situation israélienne se généralisait en Europe?
Et si on assistait en Amérique du Sud à un narco-urbanisme ?
Et si on ne pouvait réfléchir à l'urbain sans intégrer les nouvelles violences armées ?
Et si les catastrophes naturelles ou militaires devenaient un bon biais pour penser le futur ?
Bref, et si au lieu de toujours positiver le futur, on essayait plutôt d'intégrer les nouvelles menaces pour réfléchir à l'urbain du XXI° siècle ?
C'est pour tenter de répondre à ces questions, que nous avons lancé le programme Catastrophic Cities, afin d'enrichir nos réflexions prospectives sur les villes et les nouveaux modes de vies.
De quoi s'agit-il ? De notes jetées au cours d'un atelier d'écriture où l'on aurait voulu trouver des points de départs à quelques textes de SF.
Pas du tout.
Le "et si" est celui de Transit-city "programme de réflexion prospective sur la ville et les modes de vie." Le blog n'est pas moins intéressant. Certes, François Bellanger, son auteur, est un sociologue et Transit Consulting son cabinet-conseil.
Quelque chose me dit que nous ne devons pas mettre les mêmes bulletins de vote dans les urnes républicaines… Mais, mais… justement. N'est-il pas légèrement agaçant de constater que ce type de réflexion, qui devrait être (entre autres éléments) la base de textes de fiction se retrouve probablement à générer des campagnes de pub et autres idioties visant à nous faire passer notre vie à acheter des monceaux de conneries ?
Mais pourquoi je m'énerve, moi ?
Les faits sont là, disponibles pour tout un chacun.
La SF n'est pas morte. La SF est à réinventer en regardant notre monde tel qu'il est.
Et le reste est littérature…