mardi 28 octobre 2008
Bifrost 52 :
Lorsque l’aide psychologique affectée aux longues peines m’a demandé de rédiger un compte-rendu sur les circonstances qui m’ont amenée ici, elle a précisé que je pouvais avoir accès à la réalité synthétique de mon choix.
— Si vous en avez besoin pour vous détendre, vous mettre en condition, a-t-elle ajouté, n’hésitez pas.
Je lui ai demandé si elle se fichait de moi.
— Bien sûr que non !
— Vous ne savez pas pourquoi je suis ici ?
— Je ne consulte jamais cette partie des dossiers qui me sont confiés.
J’ai ricané.
— Pour ne pas gaffer, j’imagine.
— Et porter sur mes patients un regard aussi neutre que possible.
Pardon ? Un regard quoi ? Sur des patients condamnés et internés ? Elle se fichait de moi. Je m’en croyais pas mes oreilles, j’avais envie d’attraper le petit dossier posé bien droit devant elle et de le lui jeter à la figure, comme dans ces scènes de vieilles séries télés où des types pètent les plombs dans des pièces vides, quelque part au fond d’un commissariat… Mais bon… Je n’ai donc rien fait et rien dit.
Pas parce qu’elle avait l’air plus sincère que quiconque dans cet établissement, mais parce que le règlement stipule que les prisonniers enfermés pour problèmes d’adaptation sociale paient leur conseiller psychologue grâce au salaire que la clantreprise leur octroie en contrepartie de « travaux d’intérêt général ». En résumé, je la payais pour qu’elle ait l’air sincère. Je ne pouvais pas me plaindre parce qu’elle y parvenait.
mercredi 23 juillet 2008
nouvelles fraîches !
Or donc, un petit point niouzes :
à paraître : Les Clés du paradis, nouvelle dans Bifrost en octobre. Avec illustration !!!
Les îles dans le ciel : Le peuple du Cygne.
en Octobre chez Mango, Autres Mondes.
Couverture François Baranger
Et puis une petite expérience, pour le plaisir de faire quelque chose que je ne pourrais pas faire sans le net : votez pour moi !
mardi 27 mai 2008
Fin de l'interlude, peut-être…
Le problème, quand on parvient à se tenir à un blog (aussi léger et anecdotique soit-il), c'est que si on l'interrompt, on se sent vaguement obligé de dire pourquoi. En tout cas je me sens obligée, même si vous n'êtes pas nombreux à passer par ici, quelque chose (sitemeter) me dit que certains suivent…
Or donc, nous fûmes à Genève, sauvés des errements logistiques par Vincent Gessler et ses potes (heureusement que t'étais là), et à Peyresq, dans les montagnes de la photo ci-dessus, avec d'éminents et sympathiques universitaires pour parler de Kipling.
C'était bien la première fois qu'il me suffisait de pointer par la fenêtre pour expliquer ce que j'étais en train d'écrire : un bouquin pour ados et pour Mango qui se passe sur une planète dont la population vit dans les nuages, si si. Sauf qu'à Peyresq nous avons été dans le nuage et sous la pluie la plupart du temps, mais qu'importe…
Ravie je suis d'écrire enfin pour les djeunzes. Ce sont les lectures de jeunesse qui marquent le plus, non ? Sortie à la rentrée. Précisions ici lorsque j'en aurai…
Et pendant que nous étions dans les montagnes à causer de Kipling (et soit dit en passant, ce fut un plaisir de découvrir ses nouvelles de SF) le festival de Cannes se déroulait et donna la Palme à un film du réalisateur qui a pondu le machin le plus décevant que j'ai vu ces dernières années (oui, j'ai vu La Guerre des Mondes avec Tom Cruise à Peyresq, mais je n'attendais rien !!!).
Ressources Humaines. Ah. Ce truc. Critiques dithyrambiques.
Je vais le voir. Première scène : un étudiant rentre chez lui, celui qui a fait des z'études et viens d'un milieu ouvrier. Les parents fiers. Le mec gêné. Très bien vu.
C'est après que ça se gâte : le type se retrouve en stage de DRH dans l'usine où son père bosse depuis trente ans, brave type, respect du patron, du travail, tout ça… et l'autre naze, jamais il s'est dit que c'était pas une bonne idée comme stage ? Jamais jusqu'à présent (il a bien dû revenir chez lui avant, non, c'est ce que font les étudiants), il ne s'est aperçu qu'un fossé se creusait entre lui et ses anciens potes, entre lui et son père ?????
OK. C'est une andouille, on lui a lavé le cerveau dans son école de commerce et il a rien vu, pourquoi pas, on peut faire un film sur une andouille, mais qu'aucun critique ne trouve que la situation est complètement artificielle, une prétexte mal foutu destiné à permettre au réalisateur de nous infliger un pensum sur les trente-cinq heures, avec des acteurs amateurs qui jouent mal des rôles stéréotypés, c'est hallucinant.
Je n'ose imaginer ce que ça donne avec ce film sur l'école…
Pendant ce temps, entendre répéter les chiffres d'entrées de certain film se déroulant dans le Nord me donne envie d'écouter du Brassens. Sauf que pas moyen de trouver une vidéo sympa sur le net.
J'ai mauvais esprit, je sais :
C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
mercredi 2 avril 2008
Viggo reads Zinn
Il pourrait lire le bottin mais il préfère lire A People's History of American Empire, de Howard Zinn
lundi 31 mars 2008
Prospectives…
Parfois le surf sur le net conduit à se dire que nous sommes en train de créer un monstre dont on ne voit pas le bout. Parce que de vieux réflexes de lecteurs de livres nous soufflent qu'un texte a une fin, on pense inconsciemment, en se promenant de lien en lien, qu'on va arriver au bout, à la fin, c'est à dire, à quelque chose qui rassasierait définitivement l'éponge à information logée dans ma tête. Sauf que… sauf que sur le net, il n'y a pas de fin, puisque c'est un espace qui se crée sans cesse. On aura beau surfer, on n'arrivera jamais au bout.
Mais parfois, on tombe sur un site ou un blog vraiment intéressant et on se dit qu'on est quand même arrivé quelque part.
Donc, pendant que d'aucuns déclament la mort de la SF, des vrais gens du vrai monde réfléchissent comme devrait le faire quiconque se pique de croire ou de penser quoi que ce soit sur la fiction extrapolative :
De quoi s'agit-il ? De notes jetées au cours d'un atelier d'écriture où l'on aurait voulu trouver des points de départs à quelques textes de SF.
Pas du tout.
Le "et si" est celui de Transit-city "programme de réflexion prospective sur la ville et les modes de vie." Le blog n'est pas moins intéressant. Certes, François Bellanger, son auteur, est un sociologue et Transit Consulting son cabinet-conseil.
Quelque chose me dit que nous ne devons pas mettre les mêmes bulletins de vote dans les urnes républicaines… Mais, mais… justement. N'est-il pas légèrement agaçant de constater que ce type de réflexion, qui devrait être (entre autres éléments) la base de textes de fiction se retrouve probablement à générer des campagnes de pub et autres idioties visant à nous faire passer notre vie à acheter des monceaux de conneries ?
Mais pourquoi je m'énerve, moi ?
Les faits sont là, disponibles pour tout un chacun.
La SF n'est pas morte. La SF est à réinventer en regardant notre monde tel qu'il est.
Et le reste est littérature…
Mais parfois, on tombe sur un site ou un blog vraiment intéressant et on se dit qu'on est quand même arrivé quelque part.
Donc, pendant que d'aucuns déclament la mort de la SF, des vrais gens du vrai monde réfléchissent comme devrait le faire quiconque se pique de croire ou de penser quoi que ce soit sur la fiction extrapolative :
CATASTROPHIC CITIES
Catastrophic Cities est un programme de réflexions sur les conséquences des "catastrophes naturelles, industrielles ou armées sur nos façons de penser, d'imaginer et donc de concevoir les villes de demain.
Et si les inondations devenaient un phénomène récurrent ?
Et si le réchauffement planétaire nous obligeait à intégrer tous les phénomènes extrêmes pour penser la ville ?
Et si les menaces terroristes devenaient banales ?
Et si dans vingt ans la situation israélienne se généralisait en Europe?
Et si on assistait en Amérique du Sud à un narco-urbanisme ?
Et si on ne pouvait réfléchir à l'urbain sans intégrer les nouvelles violences armées ?
Et si les catastrophes naturelles ou militaires devenaient un bon biais pour penser le futur ?
Bref, et si au lieu de toujours positiver le futur, on essayait plutôt d'intégrer les nouvelles menaces pour réfléchir à l'urbain du XXI° siècle ?
C'est pour tenter de répondre à ces questions, que nous avons lancé le programme Catastrophic Cities, afin d'enrichir nos réflexions prospectives sur les villes et les nouveaux modes de vies.
De quoi s'agit-il ? De notes jetées au cours d'un atelier d'écriture où l'on aurait voulu trouver des points de départs à quelques textes de SF.
Pas du tout.
Le "et si" est celui de Transit-city "programme de réflexion prospective sur la ville et les modes de vie." Le blog n'est pas moins intéressant. Certes, François Bellanger, son auteur, est un sociologue et Transit Consulting son cabinet-conseil.
Quelque chose me dit que nous ne devons pas mettre les mêmes bulletins de vote dans les urnes républicaines… Mais, mais… justement. N'est-il pas légèrement agaçant de constater que ce type de réflexion, qui devrait être (entre autres éléments) la base de textes de fiction se retrouve probablement à générer des campagnes de pub et autres idioties visant à nous faire passer notre vie à acheter des monceaux de conneries ?
Mais pourquoi je m'énerve, moi ?
Les faits sont là, disponibles pour tout un chacun.
La SF n'est pas morte. La SF est à réinventer en regardant notre monde tel qu'il est.
Et le reste est littérature…
lundi 24 mars 2008
Jardin, Pâques, verticalité…
(The Egg comes from here. Thank you.)
Je n'ai pas cherché d'œufs à Pâques quand j'étais môme.C'était pas un truc qu'on faisait. Comme Halloween. Mais j'en ai mangé. Plein.
Patrick Blanc crée des jardins verticaux pas virtuels du tout.
Comment on fait pour y cacher et y chercher les œufs ? Sur Terre, bien sûr, parce qu'en apesanteur, ça serait top…
mardi 18 mars 2008
Pour Chantal Sébire
Tremblements du corps ou de l'âme, il n'existe pas de sismographe humain qui permette à qui me regarde d'arriver à une évaluation de ma douleur plus précise que celle, foudroyante, de mon esprit !
Toute la science hasardeuse des hommes n'est pas supérieure à la connaissance immédiate que je puis avoir de mon être.Je suis seul juge de ce qui est en moi.
Antonin Artaud.
mercredi 12 mars 2008
Alpha Centauri or die !
Je trouve le site Techno-Science plus lisible, plus léger et sur certains sujets comme l'architecture plus intéressant que Futura-Science.
Voici un article que tout amateur de SF devrait lire.
Sur le sujet des exo-planètes, nous en sommes au même point que Galilée lorsqu'il a commencé à observer le système solaire avec sa lunette. C'est fascinant, non ? Bon, qui écrit la première histoire se déroulant sur la possible planète se trouvant dans le système d'Alpha du Centaure ? En intégrant les données de l'article, bien sûr, sinon c'est pas de jeu.
dimanche 9 mars 2008
Le futur sera mou (5)
mardi 4 mars 2008
dimanche 2 mars 2008
Le futur sera mou (3)
Appliquée sur la cornée, cette lentille, portant un circuit électronique transparent, peut afficher une image ou quelques mots grâce à des diodes. Voilà de quoi créer un afficheur portable, par exemple pour les militaires, ou encore un analyseur de la composition du sang. Cette petite merveille n'est toutefois pas encore au point : il manque les piles !
La suite ici
samedi 1 mars 2008
Le futur sera mou (2)
Oui, c'est ma semaine du mou.
Si j'étais à New York, j'irai voir Design and the elastic mind, une expo sur les concepts du design du futur. Ou les futurs concepts du design. Ou le design des concepts futurs. Enfin bref. Interface un peu lourde pour mon ordinateur et son petit écran, contenu passionnant.
Note : j'ai un portable. Un truc pas cher, sans forfait et qui ne fait pas de photos. C'est idiot d'avoir autre chose quand on est tout le temps chez soi. Dans le train, quand je me promène, ou quand je m'assois à une terrasse de café, je regarde les gens tripoter leurs bidules high-tech et j'écoute leurs conversations. Je me fiche qu'ils étalent leur vie privée en public (c'est leur problème). J'adore écouter les gens et attraper au vol des bribes de leurs vies. Le fait que nous puissions parler ainsi devant des étrangers montre deux choses : nous nous sentons entourés d'inconnus et nous nous moquons de ce qu'ils peuvent penser de ces conversations étalées au grand jour ; nous avons besoin de le faire pour démontrer que nous avons "une vie", des "relations", des "amis"etc. Amusante époque.
Si j'étais à New York, j'irai voir Design and the elastic mind, une expo sur les concepts du design du futur. Ou les futurs concepts du design. Ou le design des concepts futurs. Enfin bref. Interface un peu lourde pour mon ordinateur et son petit écran, contenu passionnant.
Note : j'ai un portable. Un truc pas cher, sans forfait et qui ne fait pas de photos. C'est idiot d'avoir autre chose quand on est tout le temps chez soi. Dans le train, quand je me promène, ou quand je m'assois à une terrasse de café, je regarde les gens tripoter leurs bidules high-tech et j'écoute leurs conversations. Je me fiche qu'ils étalent leur vie privée en public (c'est leur problème). J'adore écouter les gens et attraper au vol des bribes de leurs vies. Le fait que nous puissions parler ainsi devant des étrangers montre deux choses : nous nous sentons entourés d'inconnus et nous nous moquons de ce qu'ils peuvent penser de ces conversations étalées au grand jour ; nous avons besoin de le faire pour démontrer que nous avons "une vie", des "relations", des "amis"etc. Amusante époque.
vendredi 29 février 2008
vendredi 15 février 2008
Dans leur monde (4)
Quand je pense qu'à une époque, j'ai fait des efforts pour ne pas détester certaine mannequin-chanteuse… On ne s'énerve pas après les gens sous prétexte qu'ils ont eu le bol de naître bourrés de pognon. C'est bête, mesquin, petit, indigne d'une personne posée et réfléchie, tout ça tout ça. En plus, certaines chansons de son premier album s'écoutaient, dans le genre variété légère à paroles dans le vent… Le deuxième était un plan poésie anglaise snob, genre "mais non je ne suis pas une conne superficielle", sauf que pour ce que j'en ai entendu dans le poste, la pouésie en question, elle avait du mal à la machouiller en musique…
Mais voilà qu'elle épouse l'autre naze… En catimini, pendant que nous étions ailleurs à écouter de la musique libre avec des gens sympas.
Merci Pola pour l'organisation de la soirée, merci tous les gens pour la musique, la bière, les conversations, la carbonade flamande. Bon sang, pour un peu, j'avais envie de rester à Lille. C'est dire.
Aujourd'hui, réaction de la presse à la proposition de l'autre obsédé de dieu de confier la mémoire d'un enfant mort dans les camps à des mômes de cm2. Revue de presse témoignant de l'enthousiasme des éditorialistes…
Les deux premiers (Libé et l'Humanité) disent mieux que je ne le pourrais ce que j'en pense. Je me contenterai de citer ceci, de Jacques Camus, de La République du centre :
Hé oui.
On vous l'avait pourtant dit que ce type n'est pas comme les autres.
Il se mêle de tout, dans tous les sens et n'importe comment.
Il nous en fout plein la vue avec ses poses d'homme fort qui va mettre de l'ordre dans ce pays livré depuis quarante ans aux débordements gauchistes, mais il est infoutu de faire la différence entre le rôle d'un président et celui d'un ministre, entre le rôle d'un président et celui d'un VRP, entre les différents pouvoirs dans un état démocratique, entre vie privée et vie publique, entre l'ex et la présente, entre scientologie et religion, la liste est longue…
Et un type qui ne connaît pas les limites des choses, c'est franchement pas ce dont on a besoin en ce moment…
Et c'est pas fini, parce qu'il vient juste de tomber du haut de sa tour, là, mais il a pas encore atterri…
Mais voilà qu'elle épouse l'autre naze… En catimini, pendant que nous étions ailleurs à écouter de la musique libre avec des gens sympas.
Merci Pola pour l'organisation de la soirée, merci tous les gens pour la musique, la bière, les conversations, la carbonade flamande. Bon sang, pour un peu, j'avais envie de rester à Lille. C'est dire.
Aujourd'hui, réaction de la presse à la proposition de l'autre obsédé de dieu de confier la mémoire d'un enfant mort dans les camps à des mômes de cm2. Revue de presse témoignant de l'enthousiasme des éditorialistes…
Les deux premiers (Libé et l'Humanité) disent mieux que je ne le pourrais ce que j'en pense. Je me contenterai de citer ceci, de Jacques Camus, de La République du centre :
"On répugne à l'écrire tant la fonction présidentielle suppose de déférence mais il faut bien en convenir: Nicolas Sarkozy devient inquiétant. C'est évidemment pire que de décevoir pour des promesses politiques non tenues ou de déconcerter pour l'affichage exagéré de sa vie privée. Oui, Nicolas Sarkozy inquiète à force de vouloir se poser, non en chef d'État gardien des valeurs rassembleuses de la République, mais en insinuant prédicateur et directeur de conscience. Nicolas Sarkozy inquiète aussi en se posant en précepteur très directif.
Hé oui.
On vous l'avait pourtant dit que ce type n'est pas comme les autres.
Il se mêle de tout, dans tous les sens et n'importe comment.
Il nous en fout plein la vue avec ses poses d'homme fort qui va mettre de l'ordre dans ce pays livré depuis quarante ans aux débordements gauchistes, mais il est infoutu de faire la différence entre le rôle d'un président et celui d'un ministre, entre le rôle d'un président et celui d'un VRP, entre les différents pouvoirs dans un état démocratique, entre vie privée et vie publique, entre l'ex et la présente, entre scientologie et religion, la liste est longue…
Et un type qui ne connaît pas les limites des choses, c'est franchement pas ce dont on a besoin en ce moment…
Et c'est pas fini, parce qu'il vient juste de tomber du haut de sa tour, là, mais il a pas encore atterri…
mercredi 23 janvier 2008
Dans leur monde (3)
Quelle fatigue, mais quelle fatigue, ce type… Y pouvait pas faire vendeur de bagnole comme métier, vu que le boniment est à peu près tout ce qu'il sait faire correctement…
Mais non, faut qu'il nous empoisone la vie avec ses idées sur ce qui est bon pour nous…
RELIGION
Sarkozy prépare une révision de la loi de 1905
NOUVELOBS.COM | 23.01.2008 | 10:32
Réagissez à l'article 30 réactions
Selon sa directrice de cabinet, "ce sera fait durant le quinquennat". La réforme des conditions d'application de la loi qui assure la séparation de l'Eglise et de l'Etat pourrait favoriser les sectes.
Nicolas Sarkozy prépare bien une révision de la loi de 1905 qui garantit une séparation de l'Eglise et de l'Etat, a indiqué sa directrice de cabinet à l'Elysée Emmanuelle Mignon, affirme le Canard enchaîné mercredi 23 janvier. "Ce sera fait durant le quinquennat" a-t-elle assuré à l'hebdomadaire. "Le président a la volonté d'avancer sur les conditions d'application de la loi de 1905. Et notamment en élargissant la notion d'association cultuelle" a-t-elle affirmé au Canard qui précise que "en accordant ce label à de nouvelles chapelles (…) il s'agit bien de rétablir le financement public des cultes". Car ce label permet aux associations qui en bénéficient d'obtenir des subventions de l'Etat ou aux donateurs de voir leurs dons partiellement défiscalisés.
La suite ici.
Bon. Il me faut un antidote. Voilà donc Atheist Punk Rocker, des Baxter, un groupe de Poitiers.
Baxter - Atheist Punk Rocker
Ajouter à mon profil | Plus de Vidéos
mardi 15 janvier 2008
Jardins Virtuels
Je google régulièrement "Jardins virtuels", pas pour voir si on en parle (encore que…) mais pour chercher de vrais jardins réalisés en images de synthèse, ou sous forme de sites web et d'œuvres d'art diverses et variés.
La plupart me déçoivent parce que j'y recherche l'impression d'immersion dans une œuvre que j'avais eu en voyant, ou plutôt en entrant dans certaines parties d'une exposition de Yayoi Kusama , japonaise géniale s'il en fut…
Voir la tête que faisaient des mômes en se promenant là dedans était un réel plaisir. Ça correcpondait parfaitement à l'idée que je me fais de l'art moderne : abordable de manière sophistiquée par un adulte renseigné, et tout à fait appréciable par des gosses de cinq ans ravis…
Theodore Watson - Funky Forest
Funky forest est une installation réalisée par Théodore Watson et Emily Gobeille, deux étudiants d'un département de design lié à la technologie .
On peut voir le résultat ici.
L'année des méduses
Si j'étais à Paris, j'irai voir cette exposition au Muséum d'histoire naturelle. J'adore toutes ces horribles bêtes des profondeurs.L'une de mes premières tentatives d'écriture de roman se passait dans une civilisation sous-marine. Y'avait plein de bêbêtes et un lexique…
Je me suis amusée à faire ceci pendant que je traduisais A spy in Europa, d'Alastair Reynolds.
Comme ça, j'ai pu chercher plein de photos d'horribles bêtes — on ne verra pas de faune extraterrestre de sitôt, alors pourquoi ne pas profiter de ce qui existe déjà ici ?
Ah oui, si j'avais des sous, je m'achèterais le livre, of course.
Eh, je ne me plains pas là. Y'a des trucs en cours, les chèques vont arriver, et s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est me lever tôt. Voilà comment on transforme une simple caractéristique biologique en protestation politique. Ah.
Enfin, en attendant d'aller à Paris voir les poissons, on peut profiter des visites des autres.
Inscription à :
Articles (Atom)